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A cette occasion, un livre a été édité avec le concours du ministère de la Culture sous le thème : « La nature, éternité de l’instant ».
L’artiste marocain reconnaît l’importance de la nature dans ses œuvres et ses travaux. « La beauté de la nature marocaine a subjugué mon regard et guidé mes tâtonnements dans la pratique du paysage. J’ai trouvé dans cette nature une source intarissable d’inspiration et un moyen de renouvellement d’énergie pour confronter une vie professionnelle stimulante, mais combien éprouvante. Cela m’a permis également de me démarquer d’une mouvance dominante dans le contexte artistique national et de rejoindre la tendance qui se nourrit essentiellement de la splendeur naturelle de terroir », a-t-il souligné.
L’artiste a vu le jour à El Jadida le 11 mai 1944. Après avoir obtenu son baccalauréat, série philosophie, il a fait des études universitaires couronnées par une licence en sciences politiques en 1970. Après quoi, il a intégré le Groupe Wafabank en 1971, où il a assumé la fonction de directeur des ressources humaines et matérielles tout en étant également secrétaire général de la Fondation Wafabank de 1987 à 2003. Il est membre du bureau de l’Association des lauréats de la Faculté de droit de Casablanca, membre fondateur du Collectif Al’Lamma (arts plastiques) et de l’Association cénacle de Casablanca dont il assume la fonction de secrétaire général, et membre du bureau de l’Association Doukkala. Lahbib M’Seffer est aussi secrétaire général de l’Association marocaine des arts plastiques et du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels.
Mohammed Khaïr-Eddine
«Jamais paysagiste n’aura à ce point restitué les couleurs et les rythmes lumineux de cette terre marocaine à la fois tourmentée et sereine. Tout chauds qui vous prennent aux tripes, ocres crus, verts cisaillant et reflets bleus d’acier pur se mêlant aux tons tantôt brouillés et tantôt clairs du ciel en une succession de visions extrêmement poétiques… Maître en la matière, Lahbib M’Seffer exécute le travail de la toile par touches rapides et quasi imperceptibles tel un poète égrenant des mots rares ou familiers.
Ici nul exotisme mais plutôt une communication complète avec le sol natal, avec tout ce que celui-là et celle-ci comportent d’impondérables et d’éraflures. Le regard du peintre, sa démarche gestuelle ne sont pas ceux d’un artiste itinérant fasciné et donc incapable de lire ce qu’il voit, tant s’en faut ! Mais chez Lahbib M’Seffer, ils dénotent l’existence d’un tracé d’approche et de recherche, un amour mêlé de crainte pratiquement innée, en sorte que l’ensemble dégage ces multiples ondes propres à la sensibilité d’un homme lié à son terroir sinon à son vaste terreau dont les personnages ne sont pas autre chose qu’une masse vivante symbiotique ».