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Souvent, et selon, ces mêmes ouï-dire, il se disait même que ces comportements tricheurs étaient sinon encouragés du moins fortement bénis par la tutelle. Or personne n’osait le mot, ni les premiers concernés, les athlètes qui s’y retrouvaient, ni ceux de loin ou de près qui assistaient à la chose en observant sans scrupule la règle du silence. C’était l’omerta à la marocaine et gare à qui l’enfreindrait.
Aujourd’hui après coup et les scandales que le Maroc vient de vivre, les langues semblent vouloir se délier. C’est ainsi que l'ancien champion du monde et champion olympique Saïd Aouita, un ancien directeur technique national au sein de la FRMA, sort de son silence et a déclaré à qui voulait l’entendre que cette dernière soutenait le dopage et que son président Abdesslam Ahizoune devait démissionner". Ajoutant : "J'ai gardé le silence durant une longue période mais il est venu le moment d’appeler les choses par leurs noms (...). Je détiens des secrets d'une extrême importance et je les dévoilerai le 12 août, date de la fin des Jeux olympiques". C’est noble comme réaction mais, pourquoi Saïd Aouita qui occupait le poste de DTN depuis septembre 2008 juste après les J.O de Pékin à mars 2009, n’a-t-il pas eu ce même réflexe quand il a été démis de ses fonctions ? Il en aurait été grandi en dénonçant tout haut ceux que tout le monde soupçonnait tout bas.
Mais cela ne fait que traduire la guéguerre que se livrent par personnes interposées certains interlocuteurs de ce sport trop ambitieux et privilégiant l’intérêt personnel au détriment du pays. C’est ainsi que le CNOM et c’est un secret de polichinelle est en froid avec la FRMA. Les amis d’hier étant devenus les ennemis d’aujourd’hui, on assiste à une guerre de mots entre le vice-président du premier et le président du second en oubliant l’essentiel, à savoir le côté sportif.
Autre fait saillant de cette histoire et il est à saluer, la FRMA a enfin décidé d’engager un processus pour la criminalisation du dopage malgré un bon nombre de détracteurs toutes entités confondues. Espérons que cette fois la justice s’en mêle, cela ne restera pas lettre morte comme quand la FRMA, il y a sept ans, avait saisi le ministère de la Jeunesse et des Sports en vain.
L'idée de poursuivre en justice les tricheurs est certes noble mais le président de la FRMA doit aussi rendre compte à propos des athlètes ayant touché à l’intouchable. Il en est le premier responsable.
Il est temps de stopper l’hémorragie, car si trois athlètes ont été épinglés, combien sont-ils à être passés entre les mailles du filet ? Bien des sports nationaux connaissent la même malédiction et certains même refusent de participer aux évènements internationaux de peur de s’y faire prendre.
Mais heureusement tout n’est pas à jeter. Ils sont quand même quelques-uns qui sont restés cleans et hors de la tourmente. D’ailleurs, dans ces mêmes colonnes, emportés par l’euphorie ambiante de l’accusation gratuite d’une radio de la place, il nous a été donné d’accuser à tort Aziz Ouhadi de s’être dérobé à un contrôle. Mea culpa.