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“Je dis simplement ceci: le football ne fait pas assez de contrôles de l’EPO. Il peut faire plus et je l’encourage à faire plus”, a dit l’Australien lors d’une conférence de presse à Londres.
“Il faut faire preuve d’intelligence. Les contrôles sont dissuasifs et peuvent être efficaces pour attraper les gens, mais je dirais que le passeport biologique est un outil très efficace. Pourquoi le football ne l’utilise-t-il pas? Pourquoi les quatre déclinaisons du football (football, rugby à XV, rugby à XIII et Australian Rules) ne l’utilisent-ils pas dans mon pays? Ils le peuvent et à mon avis cela les rendrait plus efficaces (contre le dopage)”, a dit Fahey.
Fahey a aussi cité le tennis parmi les sports pouvant accentuer leurs efforts. “J’ai vu récemment des exemples, dans le tennis, de joueurs expérimentés qui disaient que les tests n’étaient pas très réguliers. Je dirais que le tennis peut faire plus, comme le football peut faire plus. Quel que soit le sport, où que ce soit dans le monde, on peut faire plus”, a-t-il dit.
“Je reconnais que tout cela coûte de l’argent et que certains sports ont plus la capacité à le faire que d’autres. Je ne peux qu’encourager les sports à examiner les raisons pour lesquelles cela doit être une priorité pour assurer l’intégrité de leur jeu”, a dit le patron de l’AMA.
Fahey a par ailleurs appelé le cyclisme à régler ses problèmes lui-même. “Seul le cyclisme peut régler les problèmes du cyclisme. Combien de temps encore ses membres vont-ils laisser le cyclisme tituber de crise en crise?”, a questionné l’Australien à l’adresse de l’Union cycliste internationale (UCI).
“Ce n’est pas le travail de l’AMA de régler les problèmes de dopage qui existent dans tel ou tel sport. C’est la responsabilité de ces sports. L’AMA est là pour aider et pour offrir une expertise, mais elle n’est pas chargée de soigner la maladie du dopage qu’on a laissé s’installer dans certains sports depuis des décennies”, a-t-il ajouté.
Fahey a également appelé les gouvernements à prendre à bras le corps un problème du dopage qui ne se limite pas au sport. “On nous parle d’étudiants qui utilisent des drogues pour mieux travailler et de membres des services de sécurité qui utilisent des stéroïdes pour augmenter leurs capacités physiques”, a-t-il dit.
“Il faut que les gouvernements du monde entier admettent que le dopage est un problème de société. Il faut que des législations soient adoptées qui permettent d’identifier et traiter le dopage”, a-t-il estimé.