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Van Gaal ne fait rien comme les autres: à l'inverse de ses collègues de l'Inter Milan ou du Real Madrid, sans parler de Roberto Mancini qui a dépensé 150 millions d'euros à Manchester City, le Néerlandais n'a pas déboursé un centime sur le marché des transferts.
Cette première dans l'histoire du club le plus titré du football allemand n'est pas justifiée par des restrictions budgétaires: le Bayern prospère comme jamais avec un chiffre d'affaires qui va dépasser les 300 millions d'euros.
"Van Gaal fonctionne différemment", résume Uli Hoeness, le président du conseil de surveillance.
Il n'a juste pas éprouvé le besoin de renforcer un groupe qui comprend Franck Ribéry et Arjen Robben, absents contre l'AS Rome - l'un suspendu et l'autre blessé -, et les internationaux allemands Bastian Schweinsteiger, Philipp Lahm et Thomas Müller, très en vue lors du Mondial-2010.
Alaba plutôt que Khedira. Même sa défense, pourtant malmenée par l'Inter Milan en mai dernier à Madrid (2-0), ne l'inquiète pas: il compte sur deux produits du centre de formation âgés de 20 ans, Holger Badstuber, replacé dans l'axe, et Diego Contento, au poste de latéral gauche, pour museler éventuellement les Messi, Sneidjer et autres Rooney.
"Je suis l'entraîneur le moins cher de l'histoire du Bayern", s'est amusé Van Gaal.
Il a ainsi demandé à ses dirigeants de ne rien entreprendre lorsque les internationaux allemands Sami Khedira et Mesut Ízil, révélations de la Coupe du monde recrutées par le Real Madrid, étaient sur le marché.
"Pas besoin de Khedira, nous avons David Alaba", aurait-il lancé en référence au jeune espoir autrichien de 18 ans, rapporte l'AFP.
Si Van Gaal n'a jamais hésité à faire confiance aux jeunes à l'Ajax Amsterdam comme à Barcelone, c'est un tournant radical dans la politique de transfert du Bayern habitué à faire son marché parmi ses rivaux de Bundesliga.
Un tournant qui doit encore faire ses preuves: avec Robben blessé et l'Argentin Martin Demichelis relégué sur le banc des remplaçants, le Bayern, auteur du doublé Coupe/Championnat la saison dernière, cherche encore ses marques avec quatre points glanés en trois journées de Bundesliga.
La faute à la Coupe du monde 2010 qui a réduit le temps de préparation de son équipe, s'est défendu Van Gaal, guère inquiet.
Et si d'aventure le Bayern devait encore musarder en décembre, Van Gaal, à qui ses dirigeants ne peuvent rien refuser, pourra toujours s'activer lors du mercato hivernal, ce qui serait encore une nouveauté en Bavière.