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Mais avant d'entrer dans les affaires palestino-palestiniennes, Ahmed Sobhe s'est d'abord arrêté sur le tournant qu'a connu cette cause depuis la nomination du président américain. Un Barak Obama qui n'a eu cesse de rappeler la nécessité de la création d'un Etat Palestinien. Cependant, les Palestiniens considèrent aujourd'hui que la nouvelle direction américaine a suffisamment exploité et exploré le terrain et s’est enquise de tous les tenants et les aboutissants de ce conflit qui piétine depuis des années, pour qu'elle élabore une position bien déterminée et plus claire avec un calendrier précis. « Nous attendons plus que des promesses de la nouvelle administration américaine», a martelé le nouvel ambassadeur. «Les Palestiniens sont prêts à reprendre le dialogue, mais à une seule condition, a-t-il dit, l'arrêt de l'opération de colonisation menée, tambour battant, par Israël. Des négociations «sérieuses» qui n'occulteront aucun point, à savoir Al Qods, les réfugiés, les colonies, les frontières, les eaux territoriales et la sécurité. A ce propos, Ahmed Sobhe a réitéré l'attachement de la Palestine à l'initiative arabe pour la paix proposée en 2002 et plébiscitée en 2007 en tant qu'initiative arabe et islamique.
Cela dit, en tant que Palestiniens, ces derniers estiment qu'ils doivent être suffisamment préparés pour accueillir ce nouvel élan international en faveur de la paix. Pour ce faire, des actions ont été menées et d'autres le seront incessamment. C'est le cas du sixième Congrès du Fatah qui a été, selon lui, couronné de succès. Ce congrès, qui a permis l'élection d'une nouvelle direction, a par la même occasion « adopté un programme politique réaliste, qui rejoint les initiatives arabes et internationales pour la paix », a indiqué l'ambassadeur. Un programme renouvelé qui prend en considération les développements survenus récemment, mettant en place un statut interne qui gère les relations entre les membres de cette organisation.
Toujours sur le plan interne, Ahmed Sobhe a indiqué que la Palestine s'apprête à réunir, en session extraordinaire, le Conseil national palestinien de l'OLP. Cette réunion prévue les 26 et 27 août 2009, qui n'aura malheureusement pas le privilège d'examiner les questions de fond, a pour objectif d'achever la composition du comité exécutif de l'OLP par l'élection de six membres, qui ne peut réunir aujourd'hui que 12 membres au lieu des 18 habituels (6 sont décédés). Une manière donc de conférer à ce conseil la légitimité institutionnelle qu'il requiert.
Pour ce qui est des questions de fond et des divergences entre les différentes tendances, le nouvel ambassadeur a indiqué qu'un autre conseil pourra se tenir ultérieurement après avoir aplani les divergences entre les différentes organisations palestiniennes. « Nous ne nions l'existence d'aucun groupuscule palestinien, bien que nous ne soyons pas d'accord avec Hamas qui a recouru à la violence. Nous nous engageons à poursuivre le dialogue jusqu'à ce que nous puissions unir nos rangs. Nous refusons toute mesure de nature à élargir le fossé et donner une occasion à Israël de fuir ses responsabilités», a-t-il souligné à ce propos, précisant au passage que le dialogue interne reprendra le 25 août prochain au Caire.
Enfin, Ahmed Sobhe n'a pas manqué d'exprimer sa fierté d'être nommé dans un pays qui considère la question palestinienne comme une cause nationale et son souhait de voir les relations maroco-palestiniennes se renforcer à tous les niveaux.