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tangérois “Muslim”, connaît un démarrage fulgurant. En l’espace de quelques jours, il a enregistré plus d’un million de vues sur YouTube, ainsi qu’un large partage sur les réseaux sociaux. L’artiste y évoque notamment la souffrance de certains quartiers populaires,
victimes, selon lui, des “politicards”, de criminalité,
et de marginalisation.
C’est ce qu’on appelle un démarrage en fanfare. Le nouveau single du rappeur marocain Muslim fait actuellement le buzz sur la toile. Sorti il y a quelques semaines, ce morceau intitulé “Dmou3 l7awma” (Les larmes de la cité) et inspiré de la précarité dans laquelle est confinée une partie de la population marocaine fait le bonheur de plusieurs milliers de fans. En l’espace de quelques jours, il a enregistré plus d’un million de vues sur YouTube, des milliers de mentions “J'aime” et un large partage sur les réseaux sociaux… Un succès qui lui permet de glaner la septième place dans le Top 30 Hit Radio.
Dans ce titre, l’artiste évoque la souffrance quotidienne qui touche certains quartiers populaires du Royaume, victimes selon lui des « politicards », de criminalité, et de marginalisation. Et comme à l’accoutumée, le rappeur soulève de nombreux thèmes récurrents dans le rap marocain tels que la drogue, la pauvreté et le chômage. Un engagement salué par ses fans qui ont posté plusieurs messages de remerciements et de soutiens sur sa page Facebook.
La nouveauté dans le titre “Dmou3 l7awma” est, en effet, «son côté technique et sa touche musicale. Muslim s’attaque pour la première fois au “Trap” en s’illustrant avec un flow quasi-rapide, et des rimes successives pour pouvoir dominer l’instrumental. Le titre change de rythme vers la fin, et expose une chute «dubstep»», explique le rappeur et journaliste Mohammed Hamza Hachlaf.
Le succès de “Dmou3 l7awma” n’est pas sans rappeler celui suscité par ces deux derniers morceaux, “Al-Rissala” et “Dahek” qui avaient respectivement cumulé 9 et 5 millions de vues sur YouTube.
Né en 1981 à Tanger, Muslim, de son vrai nom Mohammed Mezouri, est issu d’un quartier populaire qui a toujours été son lieu d’inspiration, le rap américain étant la source principale de sa motivation. Mais c’est sa rencontre avec un groupe d’émigrés nigériens, intéressés, eux aussi, par ce genre de musique, qui va finir par l’encourager à entamer une carrière professionnelle dans ce domaine, sans savoir qu’un jour il en deviendrait l’un des piliers.
En 1996, il crée son premier groupe nommé “Out Life” avec de jeunes tangérois. Ils enregistrent ensemble des cassettes malgré leurs faibles moyens financiers pour finalement décider de stopper leur collaboration. Deux ans plus tard, les leaders actuels du rap tangérois, Muslim et Lâarbi, décident de s’unir et créent le groupe “Zanka Flow” qui fut un point de départ du rap marocain. “Zanka Flow” est alors considéré comme une école de référence du rap underground dans tout le Maghreb. Ensemble, ils mettront sur pied un premier album en 2001 qui restera dans les annales du rap marocain et l’une de ses pièces maîtresses. Plus tard, le chanteur se lancera dans une carrière solo, une décision qui paie puisque ses premiers titres rencontrent un franc succès au-delà du Maroc.
Désormais il s’exporte même dans les plus grandes métropoles européennes et arabes.