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Pour faire face à cette situation, l’OCHA estime que les organisations humanitaires auront besoin en 2016 de 20,1 milliards de dollars, un montant cinq fois supérieur à celui qui avait été demandé il y a dix ans, afin d’apporter une aide d'urgence à plus de 87,6 millions de personnes parmi les plus vulnérables et marginalisées.
Il faut dire que le monde vit une crise humanitaire sans précédent et que plus de 125 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire.
Comme l’a souligné récemment Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, «la souffrance dans le monde a atteint des niveaux jamais vus en une génération. Les conflits et les catastrophes ont poussé des millions d'enfants, de femmes et d'hommes à la limite de la survie. Ils ont désespérément besoin de notre aide».
Par ailleurs, «le nombre de personnes affectées par les conflits et autres crises est aujourd'hui inégalé, avec un impact sans précédent sur leur santé», a pour sa part constaté le Dr. Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En dépit de la gravité de la situation et de l’immense travail qu’il va falloir faire pour améliorer, un tant soit peu, le sort des populations victimes des conflits et catastrophes, «les agences onusiennes et leurs partenaires sont déterminés à faire tout ce qu'ils peuvent pour répondre de manière rapide et efficace aux besoins urgents des personnes, familles et communautés touchées», a assuré Stephen O'Brien, exhortant la communauté internationale à répondre une nouvelle fois généreusement à l’appel de financement afin que les institutions en charge de cette mission puissent faire leur travail.
Les conflits en Syrie, en Irak, au Soudan du Sud et au Yémen resteront parmi les plus grands facteurs créant des besoins humanitaires en 2016, indique-t-on sur le site Internet des Nations unies. Ce qui, ajoute-t-on, provoque de nouveaux déplacements à l'intérieur de ces pays et à travers leurs frontières.
L’OCHA insiste toutefois sur le fait que l'appel humanitaire global 2016 financera des opérations dans 37 pays. C’est-à-dire bien plus que ces quatre pays.
Mais à en croire les Nations unies, jusqu'à présent, les bailleurs de fonds internationaux n’ont fourni que 9,7 milliards de dollars à l'appel global, couvrant uniquement 49% des besoins qui ont augmenté au cours de l'année jusqu'à 19,9 milliards de dollars.
La modicité des fonds de la communauté internationale est telle que «les organisations humanitaires enregistrent en cette fin d’année un déficit de financement de 10,2 milliards de dollars – le plus important déficit rencontré jusqu'à présent», peut-on lire sur son site.
Pour le Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, António Guterres, la réalité d’aujourd’hui est que «le système humanitaire international est trop souvent le seul soutien qui existe pour les personnes fuyant la guerre. Il doit être financé de manière réaliste et conforme aux immenses défis d'aujourd'hui. Il est clair qu'avec le niveau de ressources actuel, nous ne sommes pas à même de fournir ne serait-ce que le minimum de protection et d'assistance d'urgence», a-t-il regretté.