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La même période a enregistré également le sauvetage de 1.396 personnes qui ont été récupérées alors qu'elles tentaient d'atteindre les côtes espagnoles, soit un peu moins (1.709) que durant la même période de 2012.
Des chiffres qui semblent loin de ceux avancés par le ministère de l’Intérieur marocain qui a indiqué que l’année 2013 a enregistré jusqu’au 15 octobre dernier l’avortement de 19.500 tentatives de passage clandestin en Europe dont 15.540 effectuées par des personnes de nationalités étrangères.
Mais faut-il prendre ces chiffres pour de l’argent comptant? «Non », nous a répondu Hassan El Ammari, chercheur dans le domaine des migrations. D’après lui, s’il y a bien une évolution du nombre des migrants clandestins au cours de cette année, il n’en demeure pas moins que le taux de 87% est exagéré. « Il est vrai qu’il y a une hausse qu’on ne peut nier mais elle ne doit pas dépasser les 40 à 45% », nous a-t-il précisé.
Des taux qui trouvent leurs explications, selon lui, dans les efforts déployés par le Royaume pour la lutte contre la migration irrégulière. « Le pays a beaucoup resserré l’étau, ces derniers temps, autour des migrants clandestins, comme en témoignent les campagnes d’arrestation menées dernièrement par les forces de l’ordre. Donc, il faut s’attendre à une baisse et non à une augmentation du nombre de ces migrants», nous a-t-il expliqué avant de poursuivre : «L’Espagne avance ces chiffres pour faire pression sur l’UE. Des statistiques amplifiées signifient plus d’efforts et de souffrances et du coup, plus de soutien et d’aide européens à ce pays».
Même son de cloche de la part de Hicham El Baraka, président d’ABCDS Maroc, association qui vient en aide à ces migrants à Oujda. Celui-ci estime qu’il faut prendre ces chiffres avec des pincettes. «L’Espagne ne semble pas apprécier les mutations en cours au Maroc au niveau de la question migratoire. Moins de migrants, cela veut dire moins de fonds d’aide», nous a-t-il affirmé. Une situation qui n’est pas en faveur de l’Espagne, d’autant que de plus en plus de migrants clandestins ont commencé à réfléchir à s’installer au Maroc vu les perspectives que présente la nouvelle politique migratoire marocaine. « D’après notre travail sur le terrain, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur volonté de bénéficier du nouveau statut de migrant au Maroc grâce à la vaste opération de régularisation en cours. Ils pensent qu’ils pourraient avoir un avenir dans notre pays pour eux et pour leurs enfants », nous a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «On constate un grand changement sur le terrain. On est loin, voire très loin de la situation des migrants de ces dernières années».
Des propos qui ne semblent pas du goût de Hassan El Ammari. Ce dernier pense que l’approche marocaine actuelle de la question migratoire reste plutôt sécuritaire et à court terme. «Elle manque de dimension stratégique à long terme et d’efficacité en matière de droits de l’Homme. Le Royaume a besoin pour traiter ces questions d’une approche globale et équitable», a-t-il conclu