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Longtemps résignés à cette situation, il a fallu l’affaire des 54 demandeurs d’asile de Barajas pour que les habitants des camps se soulèvent pour réclamer la régularisation de leur situation.
Mais rien ne laisse croire que c’est parce que quelques dizaines de jeunes gens se soulèvent dans les camps que la direction du Polisario et la tutelle algérienne qui ont rejeté toutes les requêtes émanant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de recenser la population des camps, et ce depuis les années 80, vont revoir leur position rigide, car intéressée aujourd’hui ? Depuis 2011, les résolutions du Conseil de sécurité invitent chaque année les autorités algériennes à autoriser une telle opération. Sans recensement, il est très difficile pour le HCR d’accorder le statut de réfugié.
La direction du mouvement séparatiste n’accepte d’intégrer ce terme dans sa rhétorique que lorsqu’elle réclame davantage d’assistance internationale. Sauf que depuis la visite d’Antonio Guterres dans les camps en septembre 2009, alors président du HCR, les pays donateurs envoient des aides à même de subvenir aux besoins de 90.000 personnes seulement, et non plus aux 160.000 comme par le passé.
Une réduction drastique qui explique les appels itératifs des cadres du Polisario et du Croissant-Rouge algérien à la communauté internationale à se montrer généreuse avec les «réfugiés» des camps de Tindouf. Le dernier en date, qui remonte à fin août, émanait de Saïd Ben Djbeil, président du CRA et d’Aminatou Haidar.
Les demandes pour accorder le statut de réfugié aux Sahraouis de Tindouf ne proviennent plus d’entités pro-marocaines. Des parties se réclamant résolument indépendantistes plaident également en faveur de ce droit. Un journaliste vient d’ailleurs de publier un long article sur le sujet. Et il n’est pas le seul ; d’autres avant lui ont emprunté le même chemin.
En mars 2015, de jeunes Sahraouis résidant en Europe avaient fait part, dans une lettre adressée aux délégations du HCR à Paris, Madrid, New York, Stockholm, Genève et Alger, des mauvaises conditions de vie qu’endurent les Sahraouis dans le désert algérien. Ils avaient appelé le HCR à assumer pleinement ses responsabilités telles que définies par la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés dans la protection des populations des camps de Tindouf.
Pour se soustraire à ses responsabilités juridiques depuis 1976, le HCR avance l’argument, ni convaincant ni crédible, dénoncé par les auteurs de la lettre, que «les réfugiés sahraouis sont considérés comme une exception par le HCR qui les considère comme réfugiés collectifs».
Ahmadou El-Katab