Le monde n’est pas tel que je le vois

Nawal Slaoui et CulturesInterface présentent à Casablanca «The World is not as I see it», une exposition collective de la scène émergente marocaine. Une initiative prise après le grand succès de l’exposition «Senses and Essence» qui a eu lieu à New York et à Casablanca, en mai et juin 2011.
Cette exposition collective a été co-produite et reçue à la  galerie Dominique Fiat à Paris au printemps 2012. Elle réunit les oeuvres de Zineb Andress Arraki, Amina Benbouchta, Hicham Berrada, Simohammed Fettaka et le dramaturge Driss Ksikes.
Plus de 1000 visiteurs parisiens ont déjà pu découvrir cette exposition née à l’initiative de Nawal Slaoui, fondatrice de CulturesInterface, grâce au soutien de sponsors et partenaires. Le public marocain pourra la découvrir au Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui à Casablanca du 1er février au 9 mars 2013.
«The World is not as I it» est une exposition qui invite à méditer sur les perceptions qu’ont les Marocains de leur environnement direct. Les œuvres exposées sont de l’ordre de l’expérience captive, des fragments du monde qui apportent la certitude rassurante que la sensibilité et l’œil, utilisés avec acuité, transforment notre regard. Il s’agit de faire une brèche dans la «vision consensuelle», provoquée par des archétypes, pour prendre possession d’un espace nouveau, d’une réalité autre et se prévaloir de droits sur elle, apprend-on dans un communiqué. Créée par Nawal Slaoui, CulturesInterface a pour vocation la production et la diffusion de la création contemporaine du Maghreb. Cette structure a décidé d’être une galerie itinérante à travers l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. Ce choix lui permet d’avoir une multiplicité de propositions adaptées à des types de lieux et d’œuvres divers. CulturesInterface est ainsi entièrement dévouée à la promotion d’artistes à l’international à travers ces expositions.  En présentant cette exposition au Maroc, CulturesInterface confirme son engagement auprès de la scène artistique marocaine.
A noter que Nawal Slaoui est née en 1966 à Casablanca, elle est de père marocain et de mère française et a grandi entre le Maroc et les Etats-Unis. Enrichie par sa diversité culturelle, elle s’installe à Casablanca à l’âge de 25 ans pour y mener une carrière engagée dans l’art contemporain alors en phase d’émergence. Dès lors, elle attire de nombreux artistes en début de carrière, entre autres Hassan Darsi, Safaa Erruas, Faouzi Laatiris, Najia Mehadji, Lamia Naji, Khalil Nemmaoui, Younès Rahmoun, Ilias Selfati et Batoul Shimi. Elle ouvre ensuite sa galerie d’art contemporain Meltem (qui deviendra la Galerie Shart, tenue par son confrère et ami Hassan Sefrioui) et contribue à la création de la Fondation Actua d’Attijariwafa bank, où  exposent de jeunes artistes tels que Mounir Fatmi et Hicham Benohoud. Elle collabore par ailleurs avec l’artiste Mohamed Abouelouakar à la réalisation d’une œuvre monumentale qui habille le phare d’El Hank à Casablanca en 2005. En 2008, elle fonde l’Association Madar dont les principes fondamentaux sont l’art, la pédagogie et l’environnement. En 2010, elle crée CulturesInterface, qui constitue l'aboutissement de ses années d’engagement sur la scène artistique marocaine, lit-on sur le site de CulturesInterface.