-
Machij El Karkri : En l'absence de volonté politique de l'Algérie, le Maroc pourrait demander le retrait du dossier du Sahara de la 4ème Commission de l’ONU
-
ISFORT se réinvente après 30 ans
-
La bataille d'El Heri, une page radieuse dans l’histoire de la résistance nationale
-
Fernando Clavijo : Le Maroc, un acteur fondamental pour la stabilité en Afrique de l'Ouest
-
José Manuel Albares souligne l'importance de renforcer les liens culturels entre le Maroc et l'Espagne
L’une des particularités les plus controversées de ce texte est qu’il va à l’encontre de toutes les luttes syndicales menées depuis des décennies par ce corps de métier pour défendre la qualité et l’efficience de la formation que les infirmiers diplômés d’Etat ont reçues.
En effet, ce projet qui a passé l’écueil du Conseil de gouvernement prévoit de faire participer les titulaires du diplôme de technicien spécialisé dans le domaine paramédical délivré par les établissements de formation professionnelle agréés aux concours organisés pour le recrutement au sein du secteur public, de deuxième catégorie. Ce texte ouvre ainsi les portes des hôpitaux et des CHU à ces pseudo-infirmiers au même titre que leurs alter ego des centres de formation du ministère de la Santé publique.
Contacté à ce propos, l’un des responsables du Syndicat national de la santé publique, affilié à la FDT, nous a affirmé que sa Centrale s’est toujours opposée à pareille décision.
La raison réside dans le doute sérieux et motivé concernant la formation dispensée par ces écoles privées qui se sont arrogé le droit d’être juge et partie. C’est-à-dire de dispenser leur formation et de la sanctionner, sans contrôle aucun de la part des autorités compétentes, par des diplômes dont personne ne peut évaluer la qualité. Ce qui s’inscrit en porte-à-faux avec la stratégie suivie par l’Etat en matière d’enseignement, puisque tous les élèves des cursus, primaire et secondaire, sont obligés de passer leurs examens pour l’obtention du certificat d’études et du baccalauréat au sein des établissements publics. En outre, les centres de formation aux métiers paramédicaux et aux carrières d’infirmier du ministère de la Santé forment plus de lauréats que de postes budgétaires affectés à leur embauche.
A titre d’exemple « au titre de cette année, ces centres ont formé quelque 2600 infirmiers, alors que le ministère ne dispose que de 800 postes. Ce qui en terme plus cru veut dire que 1800 de ces diplômés goûteront aux affres du chômage. Il n’y a donc nulle urgence à enrôler un tel projet, à moins de vouloir accentuer davantage le phénomène de chômage.
Pis, le fait que ce projet ait été si facilement validé par le gouvernement prouve que ce dernier n’avait d’autre ambition que de contenter quelques lobbies en mal d’enrichissement rapide au détriment de la santé du citoyen et de la qualité des services dans les hôpitaux publics.
Au lieu de régler les problèmes structurels du secteur, Houcine El Ouardi est en train de porter une grave atteinte au secteur et de donner davantage de consistance à la dégradation des prestations et au manque de qualité des services.
A rappeler que les médecins des centres hospitaliers universitaires ont décidé, lors de l’assemblée générale exceptionnelle tenue le mardi dernier, qu’ils vont faire grève au niveau des centres de consultations, et ce au cours de la semaine allant du lundi 10 au vendredi 14 septembre.