Le ministre de la Santé fait une fleur aux infirmiers issus des écoles privées : El Ouardi donne le la à la dégradation des services


Larbi Bouhamida
Samedi 8 Septembre 2012

Le ministre de la Santé fait une fleur aux infirmiers issus des écoles privées : El Ouardi donne le la à la dégradation des services
Le chemin de l‘enfer est pavé de bonnes intentions. Cet adage a finalement trouvé l’une de ses meilleures applications lors du Conseil du gouvernement tenu jeudi dernier à Rabat. Profitant de l’occasion qui lui est offerte de réglementer mieux l’activité de son personnel paramédical, le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, a soumis à ses pairs un projet de décret portant le n° 2-12-380 modifiant et complétant le décret du 13 avril 2007 formant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la Santé.
L’une des particularités les plus controversées de ce texte est qu’il va à l’encontre de toutes les luttes syndicales menées depuis des décennies par ce corps de métier  pour défendre la qualité et l’efficience de la formation que les infirmiers diplômés d’Etat ont reçues.
En effet, ce projet qui a passé l’écueil du Conseil de gouvernement prévoit de faire participer les titulaires du diplôme de technicien spécialisé dans le domaine paramédical délivré par les établissements de formation professionnelle agréés aux concours organisés pour le recrutement au sein du secteur public, de deuxième catégorie.  Ce texte ouvre ainsi les portes des hôpitaux et des CHU à ces pseudo-infirmiers au même titre que leurs alter ego des centres de formation du ministère de la Santé publique.
Contacté à ce propos, l’un des responsables du Syndicat national de la santé publique, affilié à la FDT, nous a affirmé que sa Centrale s’est toujours opposée à pareille décision.
La raison réside dans le doute sérieux et motivé concernant la formation dispensée par ces écoles privées qui se sont arrogé le droit d’être juge et partie. C’est-à-dire de dispenser leur formation et de la sanctionner, sans contrôle aucun de la part des autorités compétentes, par des diplômes dont personne ne peut évaluer la qualité. Ce qui s’inscrit en porte-à-faux avec la stratégie suivie par l’Etat  en matière d’enseignement, puisque tous les élèves  des cursus, primaire et secondaire, sont obligés de passer leurs examens pour l’obtention  du certificat d’études et du baccalauréat au sein des établissements publics. En outre, les centres de formation  aux métiers paramédicaux et aux carrières d’infirmier du ministère de la Santé forment plus de lauréats que de postes budgétaires affectés à leur embauche.
A titre d’exemple « au titre de cette année, ces centres ont formé quelque 2600 infirmiers, alors que le ministère ne dispose que de 800 postes. Ce qui en terme plus cru veut dire que 1800 de ces diplômés goûteront aux affres du chômage. Il n’y a donc  nulle urgence à enrôler un tel projet, à moins  de vouloir  accentuer davantage le phénomène de chômage.  
Pis, le fait que ce projet ait été si facilement validé par le gouvernement prouve que ce dernier n’avait d’autre ambition que de contenter  quelques lobbies en mal d’enrichissement rapide au détriment de la santé du citoyen et de la qualité des services dans les hôpitaux publics.
Au lieu de régler les problèmes structurels du secteur, Houcine El Ouardi est en train de  porter une grave atteinte au secteur et de donner davantage de consistance à la dégradation des prestations et au manque de qualité des services.  
A rappeler que les médecins des centres hospitaliers universitaires ont décidé, lors de l’assemblée générale exceptionnelle tenue le mardi dernier, qu’ils vont faire grève au niveau des centres de consultations, et ce au cours de la semaine allant du lundi 10 au vendredi 14 septembre.


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1.Posté par iraqi le 10/09/2012 13:43
bonjour

iul est clair que l'auteur de l'article s'il est animé d'un esprit syndical farouchement hostile oublie toutes les luttes syndicales et associatives visant à mettre à égalité deux catégories de citoyens étudiants marocains.IL s'agit de deux bacheliers dont l'un a réussi à un pseudo concours d'entrée et l'autre a opté souvent par manque de place à une formation privée.
S'il est vraiment nationaliste et qu'il pense à une bonne formation et surtout à la santé du citoyen il n'a qu'à accepter de se mettre à niveau et de concourir.Seuls les meilleurs qu'il soient du privé ou du public réussiront. Ainsi le citoyen disposera des meilleurs infirmiers et les écoles privées se verront soit gratifié de leurs efforts en cas de réussite ou au contraire bannies en cas d'echec.

2.Posté par IRAQI le 10/09/2012 14:00
Je regrette et votre propos est trés contradictoire
on se demande qui est à la fois juge et partie puisque ce sont vos représentants qui siégent dans la formulation des programmes qui organisent les examens et concours et qui controlent les programmes des etablissements privés
je ne vois pas pourquoi vous etes si réticents si vous etes sûrs dela qualité de votre formation alors mesurez vous à ceux du privé.Vous ne pouvez pas bloqué pendant des années des compatriotes pour la simple raison que vous vous considérés plus hauts plus forts plus supérieurs.Il n y a pas de supérieur
ni d'inférieur et seul un concours permettre de distinguer les bonnes et mauvaises formations.
Nous saluons le courage des forces vives de la nation et tous les syndicalistes nationalistes ainsi que les differents ministres de l'emploi et de la formation professionnelle et de la santé pour leur abnégation , bon sens et esprit de citoyenneté

3.Posté par Abbès O le 10/09/2012 23:06
C'est faux. l'auteur de l'article ignore les mécanismes de la formation paramédicale dans le secteur privé. le ministre de la santé actuel n'a fait qu'appliquer une disposition légale existant depuis 2000, celle de l'art 33 de la loi 13.00 portant statut de la formation professionnelle privée.Le Décret que les syndicats mettent en cause ne donne pas la faveur aux lauréats privés: il instaure plutôt le mode de concours: pour que le meilleur gagne qu'il soit du public ou du privé.
C'est malheureux que vous cherchez à tort d'ailleurs à exclure des chances d'emploi et de vie aussi des citoyens marocains jeunes pour le seul prétexte non fondé qu'ils sont formés par le secteur privé marocain Pourquoi vous ne contestez pas les diplômes délocalisés provenant de l’Étranger. Pourquoi vous ne contestez pas les lauréats privés accrédités marocains, autres que les Infirmiers, recrutés par les autres administrations publiques depuis que la formation professionnelle existe?
En conclusion, les propos de l'article commenté ne sont pas fondés, ils sont subjectifs et contre la citoyenneté

4.Posté par ALFAMI le 13/12/2012 23:13
D'une part, si on s'inscrit dans l'éaglité des chances pour l'emploi, je ne comprends pas pourquoi ne pas se tourner vers le privé pour réglementer le salaire offert à cette catégorie de techniciens de santé et de régler la situation de manière juste et équitable tout en rendant service aux propriétaires des écles privées et des lauréats de ces écoles. En outre, ces écoles continueront à produire et à prospérer (problème vécue par ls écoles privées).
'autre part, je demand eà Monsieur le ministre la raison pour laquelle il ne reconnaît pas le diplôme de maîtriseen sciences infirmières de la faculté des sciences infirmières de l'université de Montréal dont les lauréats ont offert des services de qualité en matière de formation depuis 2005. De plus les leureats sont des anciens cadres ds écoles de formation publiques ayant de nombreuses années d'expérience. La question en suspens reste à quel moment la validation des acquis sera adopté dans le domaine de la santé comme dans celui des TP?

5.Posté par kadi le 19/03/2013 21:26
et voila le lancement du concours du de santé qui écarte encore les diplômes accrédités.
le texte a exigé que le diplôme accrédité soit appuyé par une décision d'accréditation toute la période de formation. ne serait pas une façon intelligente de la part du ministère pour écarter un diplôme reconnu accrédité

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