Ainsi, le président de la FRMT va-t-il au-delà des quatre années du contrat signé avec le ministère de la Jeunesse et des Sports pour exposer des objectifs à long terme. Entre autres, la réalisation du chiffre de 150.000 pratiquants du tennis dont 50.000 licenciés. De plus, il a estimé que le Maroc sera classé en tête des Etats africains et arabes en matière de tennis avec 30 professionnels dont 1/3 de femmes et 2 à 4 joueurs et joueuses au top 100 mondial. Par ailleurs, il a affirmé que le Maroc rejoindra le Groupe mondial en Coupe Davis.
De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports a mis l’accent sur le caractère « réaliste de ce projet qui a pour objectif la vulgarisation de ce sport ». En outre, il a souligné que ce projet contribuera à la formation de plusieurs entraîneurs et joueurs pour permettre une bonne performance dans les années à venir. Suite à deux questions posées par notre journal concernant la relation du projet avec les écoles et l’Université et le bien-fondé de la stratégie politique du ministère en matière des sports en général, Moncef Belkhayat a répondu que la pratique des sports est devenue obligatoire dans toute institution éducative. Il a ajouté que le gouvernement procédera à la création d’une Fédération nationale du sport scolaire afin de favoriser les sports au sein des écoles et universités. Pour autant, il a déclaré que 1000 courts de tennis seront construits d’ici 2015 dans des centres de sport de proximité, notamment dans les quartiers populaires. Quant à la seconde question, Belkhayat a admis que son ministère encourage toutes les fédérations porteuses de projets ambitieux et clairs. Il a ajouté que « le projet de la FRMT n’est pas techniciste et ne comporte pas de stratégie politique », mais au contraire, « c’est un projet réaliste ». Il a souligné que « le ministère de la Jeunesse et des Sports n’existait pas lors des cinq dernières années, mais notre gestion aurait des résultats positifs dans les six années à venir ». Plusieurs journalistes ont constaté l’incohérence existant dans ce contrat-programme. « Il s’agit d’un contrat de 4 ans, alors que les objectifs seront atteints, selon Laaraïchi en 2020 », s’exclame un journaliste.
De plus, Moncef Belkhayat a affirmé, s’adressant à notre journal, que c’est un projet qui ne comporte pas de vision ou stratégie politique, mais reste un projet réaliste. Mais on peut se demander si la vision technocrate résoudra la crise du tennis marocain qui est en recul continu après que les trois mousquetaires Aynaoui, Arazi et Alami ont quitté les stades.