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« Algérie. Les années 90. Amel est médecin urgentiste à l’hôpital. Après le travail, elle attend Mourad, son mari journaliste. Mais elle doit emmener en urgence à l’hôpital Bilal, le petit garçon de ses voisins. Quand Amel revient, le lendemain soir, Mourad a disparu. Et la voilà en voiture sur les routes, à la recherche d’un maquis islamiste. L’infirmière Khadidja, qui a tenu à l’accompagner, retrouve les réflexes, les ruses et les déguisements de son passé de combattante contre l’armée française. Capturées par les islamistes, les deux femmes ne doivent la vie sauve qu’à leur chef qui s’acquitte ainsi d’une dette contractée envers Khadidja pendant la première guerre d’Algérie. Libérées, Amel et Khadidja reprennent la route. Dans la montagne, elles trouvent refuge dans la maison isolée d’un vieil homme solitaire», lit-on dans le synopsis du film.
Mis en scène très simplement, avec un grand respect pour ses excellents interprètes, «Barakat !» finit par évoquer très justement une grande tristesse, à peine teintée de colère. S’imprégner d’un contexte algérien où le dogme par la peur de la logique de guerre prend en otage la liberté d’être, est peu soutenu par la manière dont cela est cinématographiquement rendu. « C’est cette ligne claire, courant dans le cinéma algérien depuis l’emblématique Charbonnier, de Mohamed Bouamari, que « Barakat!» renouvelle, télescopant le destin de l’Algérie et de ses porteuses de libations», souligne Nicolas Bauche, journaliste du quotidien français Libération. Alors que pour Frédéric Strauss de Télérama, il s’agit d’un propos généreux, parfois simplifié par une mise en scène « maladroite, mais une émotion juste suscitées par deux formidables actrices, Rachida Brakni et Fettouma Bouamari, qu’on sent engagées avec leur cœur».
Le scénario de «Barakat!» est très touchant. C’est ce que constate également la protagoniste du film Rachida Brakni. «J’ai été touchée par ce double portrait de femmes, qui vont apprendre a se connaître l’une l’autre au fil du voyage. Et puis la perspective de retourner en Algérie m’a décidée. Le film s’est tourné à Tipasa, la région d’où était originaire mon père : c’était l’occasion de retrouver mes racines, de connaître la famille qui me reste là-bas...”, explique-t-elle. Avec «Barakat! », la comédienne Rachida Brakni fait montre une nouvelle fois, sur grand écran, de son amour pour sa terre natale : l’Algérie. Avant Barakat !, qui aborde la guerre civile algérienne, elle s’était ainsi illustrée au générique de «L’Enfant endormi», qui traite d’un mythe maghrébin : le raged. Fort de son succès, le film a fait le tour des festivals. Dans ce sens, ce long-métrage a été présenté au Festival de Berlin 2006, dans la sélection Forum. Il a également été présenté à la 8e Biennale des Cinémas Arabes à Paris et au Festival International du Film de La Rochelle 2006, entre autres.