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L’agence de presse russe Ria Novosti, qui a rendu publique cette information, a précisé que les condamnés seront fusillés.
Suite à ce jugement, le chef de la commission judiciaire a déclaré que les condamnés ont un mois pour faire appel de cette décision.
Pour sa part, l’agence de presse russe Sputnik a souligné que l’étudiant marocain Brahim Saadoun a plaidé coupable devant la Cour suprême, reconnaissant partiellement avoir «commis des actes visant à prendre le pouvoir par la force», alors qu'il a rejeté l'accusation de «participation de mercenaires à un conflit armé ou aux hostilités».
La même source a affirmé que les enquêtes diligentées ont prouvé que le Marocain et les deux Britanniques «ont participé contre rémunération à l'agression armée de l'Ukraine pour prendre le pouvoir par la force dans la république populaire de Donetsk».
Pour rappel, les trois hommes sont jugés dans la république populaire de Donetsk qui, avec celle de Lougansk, constituent deux Etats séparatistes de l'Ukraine reconnus par la Russie en février dernier.
Amnesty International qualifie le jugement de violation flagrante du droit humanitaire international«Il s'agit d'une violation flagrante du droit international humanitaire à bien des égards», a martelé Denis Krivosheev, directeur adjoint d'Amnesty International pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, dans une déclaration publiée sur le portail officiel de cette ONG internationale.
Il a précisé que «les trois hommes étaient membres des forces régulières ukrainiennes et, en vertu des Conventions de Genève, en tant que prisonniers de guerre, ils sont protégés contre les poursuites pour avoir pris part aux hostilités. La seule exception concerne les poursuites pour crimes de guerre présumés, auquel cas il doit y avoir suffisamment de preuves recevables et les normes de procès équitable doivent être garanties. Ce n'est pas le cas dans ce scénario puisqu’ils n'ont pas été jugés par un tribunal indépendant, impartial et régulièrement constitué, mais par des mandataires russes ». Et d’ajouter : « Les soi-disant accusations portées contre les condamnés ne constitueraient pas des crimes de guerre. Et le fait de leur ôter la vie à la suite de procédures manifestement inéquitables constituerait une privation arbitraire de la vie».
En outre, Denis Krivosheev a soutenu que « priver volontairement un prisonnier de guerre ou une autre personne protégée du droit à un procès équitable et régulier constitue un crime de guerre. La Russie (…) doit veiller à ce que cette soi-disant «condamnation» soit immédiatement annulée et que ces hommes soient traités dans le plein respect du droit international humanitaire».
Dans ce cadre, l’Association d’amitié maroco-russe et le Comité marocain pour la paix et la solidarité ont adressé une lettre au président russe Vladimir Poutine dans laquelle ils lui demandent d’intervenir pour que la peine de mort ne soit pas exécutée.
«Nous demandons à Votre Excellence d'intervenir auprès du tribunal qui a rendu la sentence pour ne pas procéder à l’application de la peine capitale contre l'étudiant marocain Ibrahim Saadoun, pour des considérations humanitaires avant tout », lit-on dans cette lettre signée par Abdellatif Bahraoui, président de l’Association d’amitié maroco-russe et Talaâ Saoud Al Atlassi, président du Comité marocain pour la paix et la solidarité.
Les deux organisations ont appelé la Russie à prendre en compte «les circonstances entourant la détention de cet étudiant marocain dans des opérations militaires ne le concernant ni de près ni de loin», tout en considérant que son «enrôlement» dans ce conflit constitue un «crime à son égard ».
« C’est affligeant ce qui s’est passé à cet étudiant marocain qui est encore jeune », s’est lamentée, pour sa part, une source de l’Association Joussour pour les étudiants d’Ukraine qui a requis l’anonymat. Et de préciser que « le cas de cet étudiant sera débattu lors d’une réunion qui se tiendra ce soir (vendredi) pour voir quelles sont les démarches à prendre pour que cette sentence ne soit pas exécutée », tout en soulignant que l’Association pourrait envoyer une lettre dans ce sens aux autorités russes.
Mourad Tabet