Il n’en fut rien puisque les poulains de Zaki ont subi la loi des enfants de Bab Souika en perdant ce premier round à domicile par un but à zéro. Les joueurs de l’Espérance ont pu maîtriser la rencontre et surtout appliquer à la lettre les consignes tactiques de leur coach Benzarti qui a su montrer à ses troupes le chemin de la victoire, par la domination du milieu du terrain et par les contre-attaques rapides.
Les Tunisiens ont fait également preuve d’une grande solidarité et d’une bonne condition physique qui leur a permis de résister jusqu’à la fin de la rencontre. La tactique adoptée par Zaki n’a pu se concrétiser en raison du manque de discipline tactique de ses joueurs soit par une baisse de forme de certains d’entre eux ou par le manque d’expérience de quelques un dans de pareilles manifestations.
Mankari, par exemple ne fut que l’ombre de lui-même et on était loin du milieu rouge qu’on appréciait à la récupération et à la relance. Il faut dire que la bataille s’est gagnée dans l’entre-jeu. Certes, en seconde période les corrections faites par Zaki ont donné plus de mordant aux Rouges en attaque surtout après la sortie de Skouma qui fut très en deçà de sa forme habituelle. On peut dire autant pour Rafik Abdessamad qui, était supervisé par des dirigeants de l’OM ce qui l’a rendu un peu individualiste dans ses actions. Seul Pascal a donné satisfaction puisqu’il fut au four et au moulin jusqu’au sifflet final. Et la plupart des actions dangereuses partaient de son pied.
Si lors du premier half, les joueurs de Zaki ont été très moyens, ils ont été plus performants en seconde période où ils ont multiplié les assauts sur la cage du gardien Kasraoui dès les premières minutes. On notera deux tentatives de Jouiya repoussées par le poteau et plusieurs essais de Bidoudane qui passèrent à chaque fois à côté des filets tunisiens. Sans vouloir verser dans l’explication superstitieuse, il est incontestable que le wydad a joué de malchance. Et que la balle refusait d’aller au fond des bois. Il est certain aussi qu’une finale de la Ligue arabe des champions se joue en deux manches. Certes, le second round aura lieu au stade de Radès et dans d’autres conditions. Mais en football tout reste possible. Il n’est pas impossible de marquer un but à Tunis. Et il n’est pas impossible également de ramener la coupe au pays. Cependant, pour réaliser ce challenge, il faut s’y préparer physiquement et moralement, car ce sera une autre bataille au stade Radès. Si Benzarti a su piéger Zaki chez lui, ce dernier en a les moyens pour lui faire une surprise de taille. A noter que c’est la seconde fois consécutive que Zaki se fait piéger en coupe arabe. Il doit tirer les leçons qui s’imposent!
Ils ont dit
* Baddou Zaki, entraîneur du Wydad de Casablanca: "Le match n'était pas facile devant une équipe dont les joueurs disposent de qualités individuelles de bon niveau. Le but encaissé était un cadeau de nos joueurs, sachant que devant une équipe de la stature de l'Espérance de Tunis, il faut éviter la moindre erreur, car tout relâchement peut être fatal. En deuxième mi-temps, on a revu notre tactique et remanié l'effectif, ce qui a permis à l'équipe de faire preuve de plus d'efficacité offensive et de se créer de multiples occasions qui auraient pu changer la donne si elles avaient été bien négociées. Malgré la défaire, rien n'est encore joué et nous adopterons la tactique adéquate à Tunis, car nous croyons toujours en nos chances de décrocher le trophée et nous ferons tout pour y parvenir".
* Maher Kenzari, entraîneur assistant de l'ES Tunis: "Nous avons dominé la partie la plupart du temps et parvenu à ouvrir le score.
Lors des 25e dernières minutes, nous aurions pu corser l'addition et prendre une sérieuse option pour le titre. Malgré cette victoire, tout reste possible, surtout que le match retour promet d'être encore plus difficile".
MAP