Parmi les autres priorités du gouvernement yéménite, figurent, également, la restauration et la remise en état des établissements publics yéménites dont les locaux et les services.
D’un autre côté, la chaîne al-Massirah, qui appartient aux rebelles chiites houthis, a montré tard mercredi soir un homme en treillis qui s'est identifié comme étant le sergent Ibrahim Hakmi de la première brigade, basée dans la région yéménite de Jazane, frontalière de l'Arabie Saoudite.
La frontière sud-ouest de l'Arabie Saoudite est le théâtre d'affrontements fréquents avec les rebelles ainsi que de bombardements transfrontaliers.
L'homme dit avoir été capturé ainsi que plusieurs autres soldats saoudiens, dont il n'a pas précisé le nombre. Il n'a pas non plus indiqué quand et où il avait été fait prisonnier.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de vérifier si l'homme était bien un soldat saoudien. Riyad n'avait encore pas réagi jeudi matin à la diffusion de ces images. Soutenus par des militaires restés fidèles à l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, les rebelles houthis, partis de leur fief dans le nord du pays, se sont emparés depuis septembre 2014 de vastes zones du Yémen, poussant en février le président Hadi à fuir en Arabie Saoudite.
Pour les empêcher de prendre le contrôle de tout le pays alors qu'ils progressaient dans le sud du Yémen, l'Arabie Saoudite a pris la tête d'une coalition arabe qui a lancé fin mars une campagne de raids aériens contre les rebelles. Les troupes de la coalition mènent également depuis peu des opérations au sol.
Fortes de cet appui, les forces anti-rebelles sont parvenues depuis la mi-juillet à reprendre cinq provinces du sud, et tentent de reconquérir les autres villes aux mains des insurgés, dont la capitale Sanaa. De son côté l'Iran, principal allié des rebelles chiites houthis, a dénoncé jeudi les "allégations répétées et usées" de "deux ou trois pays" du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui a dénoncé cette semaine la "grave menace" que représente selon lui Téhéran pour la sécurité régionale.
Réunis mardi à Riyad, les ministres des Affaires étrangères des six pays du CCG ont accusé l'Iran "d'ingérences répétées dans les affaires internes" de leurs pays, et de chercher à attiser les tensions confessionnelles dans la région, dénonçant "une grave menace pour la sécurité et la paix régionales".
Riyad et les autres monarchies sunnites du Golfe accusent l'Iran chiite d'interventionnisme à Bahreïn, en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen et craignent qu'une levée des sanctions ne donne à ce pays davantage de moyens pour soutenir ses alliés régionaux.