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Miloudi Moukharik : Il n’y a pas eu de concertations avec les syndicats préalablement à l’élaboration du programme gouvernemental
Le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, a présenté mercredi son programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement. Ce programme comprend plusieurs mesures qui dénotent une volonté manifeste d’ouvrir une nouvelle page dans les relations de l’Exécutif avec les centrales syndicales. Notamment la révision du Code du travail dans le cadre d’une « approche participative intégrée », l’adoption d’une loi organique sur le droit de grève, la préparation d’une loi relative aux syndicats professionnels, l’élaboration d’un pacte social définissant les engagements des différentes parties en vue d’institutionnaliser le dialogue social et la négociation collective. Ce qui ne semble néanmoins pas faire l’unanimité auprès des partenaires sociaux.
En effet, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail, nous a affirmé à ce propos qu’il n’y a aucune nouveauté dans ledit programme qui ne constitue, d’après lui, qu’un ensemble de promesses qui ne sont nullement appuyées par des chiffres.
Concernant l’institutionnalisation du dialogue social, le dirigeant de la FDT a estimé que le dialogue souhaité ne sera productif qu’à la condition d’aboutir à des accords.
Pour ce qui est de la question sociale, Abdelhamid Fatihi nous a declaré que le programme gouvernemental ne comporte que des mots creux, mettant en avant le fait que le gouvernement n’a donné aucun signe attestant de sa volonté d’améliorer le pouvoir d’achat des classes défavorisées par l’augmentation des salaires ou la baisse des impôts, entre autres mesures.
« Nous ne sommes pas optimistes », a-t-il souligné, même s’il a reconnu que l’approche du nouveau chef de gouvernement est tout à fait différente de celle de son prédécesseur et que le nouveau ministre de l’Emploi, Mohamed Yatim, peut saisir le bien-fondé des revendications des centrales syndicales puisqu’il fut lui-même leader syndical. Et d’ajouter d’un ton pessimiste : «Nous pensons que nous allons vivre le même calvaire que celui des cinq dernières années et partant, nous croyons que les tensions sociales ne se dissiperont pas ».
Pour sa part, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail, a fait quelques critiques au programme gouvernemental. Sur le plan de la forme, il a souligné dans une déclaration à Libé qu’il n’y a pas eu de concertations avec les syndicats préalablement à l’élaboration de ce programme, alors que le chef du gouvernement a bel et bien tenu des réunions avec les représentants du patronat, tout en précisant que l’UMT est un syndicat responsable qui entend établir des relations saines avec le gouvernement.
Ses réserves ont porté également sur le volet social. «C’est une compilation de certaines mesures de l’ancien programme», a-t-il martelé. Et de conclure : « Il n’y a aucun changement ».
Le ministre de l’Emploi reçoit la présidente de la CGEM
Le ministre lui a, pour sa part, assuré que l’amélioration du climat social figure parmi les priorités du gouvernement. Il a de même exprimé sa conviction concernant le rôle moteur joué par l’entreprise et souligné les convergences de points de vue entre la Confédération et l’Exécutif tout en appelant à l’instauration, en ce sens, d’un dialogue franc et responsable.