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C’est dans cette conjoncture que l’indice de confiance a continué sa tendance baissière entamée depuis le 4ème trimestre 2011. Il s’est établi à 80,7 points contre 82,9 points au trimestre précédent et 85,8 points un an auparavant, soit des baisses respectives de 2,2 et de 5,1 points.
Cette évolution de l’indice s’explique mieux en analysant de près ses différentes composantes. Beaucoup de pessimisme, c’est ce qu’affichent les Marocains quant aux perspectives d’évolution du niveau de vie en général. Cet indicateur a enregistré une nette régression aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’au même trimestre de la même année. Pour ce qui est de l’évolution passée du niveau de vie, l’appréciation des ménages s’est améliorée par rapport au trimestre précédent (solde en hausse de 4,4 points) mais reste en détérioration par rapport au même trimestre de 2011 (-4,8 points).
Les choses ne se présentent guère mieux s’agissant du chômage. Ainsi la tendance est pour une hausse du nombre des chômeurs pour les 12 mois à venir. C’est l’avis avancé par 64,4% contre 15,8% qui anticipent plutôt une baisse. Ce climat de marasme économique explique par ailleurs la réticence des ménages à s’engager dans des opérations d’achat de biens durables. Ils sont ainsi 57,8% à penser que les conditions ne s’y prêtent pas alors que 20,4% pensent le contraire. Sans trop de surprise, il est indiqué par ailleurs que la situation financière des ménages se détériore. Concernant leur situation financière actuelle, 57,9% déclarent ajuster leurs dépenses à leur revenu, 36,6% s’endetter ou puiser dans leur épargne et seuls 5,5% déclarent épargner.
Autre sujet de préoccupation, c’est les prix des produits alimentaires. Une véritable flambée est enregistrée. Une écrasante majorité des ménages a le sentiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu’ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois. Plus de 9 ménages sur dix (91,6% contre 92,4% au trimestre précédent et 89,4% un an auparavant) pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et plus de sept sur dix (73,4% contre 72,3% et 66,6% respectivement) pensent qu’ils continueront à augmenter dans le futur.
Cet état de fait est loin d’encourager toute épargne. Ainsi, 81,8% des ménages pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Cette proportion est restée quasi stable au cours des derniers mois (81,3% au premier trimestre de 2012 et 81,7% au cours du deuxième trimestre de 2011).