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Cette position officielle a été mise en avant jeudi par le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi.
«Le Maroc a des constantes sur lesquelles repose sa politique étrangère. C'est pour cette raison que nous sommes avec la position annoncée par Madrid au sujet du référendum en Catalogne », a assuré le ministre, qui répondait lors d'un point de presse à une question sur le référendum rejeté par Madrid.
L’agence espagnole EFE a rapporté cette information dans une dépêche publiée le même jour, tout en affirmant que « c’est la première fois qu’un responsable marocain se prononce explicitement sur le sujet du référendum catalan, alors que la presse du pays a publié plusieurs articles à ce sujet avec un ton presque contraire à la célébration de la consultation ». Et d’ajouter que le Maroc exprime son opposition à tout mouvement séparatiste aussi bien en Europe que dans le monde, de la même façon qu’il s’oppose à toute atteinte à son intégrité territoriale.
L’agence espagnole a rappelé en ce sens qu’en mai dernier, le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, avait prévu une visite au Maroc et également le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, mais les deux visites ont été annulées au dernier moment, d’après la même source, par le Maroc.
El Houssain Abouchi, professeur de droit constitutionnel à l’Université Kadi Ayyad à Marrakech, a expliqué dans une déclaration à Libé que la position du gouvernement marocain ne peut se comprendre sans prendre en considération trois éléments essentiels.
Le premier élément a trait à l’une des constantes de la politique étrangère du Maroc, celle de défendre l’unité des pays et de s’opposer fermement à tout mouvement séparatiste et sécessionniste.
Le deuxième élément concerne les bonnes relations entre Rabat et Madrid et l’excellente coopération entre les deux pays dans divers secteurs comme la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et l’immigration clandestine, et ce, malgré, a-t-il reconnu, quelques zones de turbulences que traversent parfois ces relations notamment à cause du dossier des présides occupés, Sebta et Mellilia.
Selon l’universitaire marocain, le troisième point qui peut expliquer la position du gouvernement a trait à la position positive des autorités de Madrid de la question du Sahara marocain. « Même s’il y a des formations politiques espagnoles qui expriment ouvertement des positions hostiles au Maroc en ce qui concerne son intégrité territoriale et soutiennent le Polisario, la position officielle de l’Espagne soutient celle de Rabat dans cette affaire», a-t-il conclu.