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Maladie chronique due à la destruction progressive des fibres du nerf, le glaucome affecte environ 67 millions de personnes à travers le monde. Un chiffre qui en dit long sur la gravité de cette maladie, d’autant plus que près de la moitié des personnes concernées, soit 30 millions, ignorent d’être malades. A cela, il faut ajouter qu’environ 4,5 millions de personnes dans le monde en sont devenues aveugles.
Au Maroc, environ 500.000 personnes sont concernées par la maladie, un chiffre qui souligne l’importance d’un dépistage précoce et l’urgence de campagnes de sensibilisation accrue autour de cette maladie.
La détection précoce du glaucome est le meilleur moyen de prévenir cette maladie, estiment les spécialistes et de nombreuses organisations, à l’instar de l’Association marocaine contre la cécité (AMC). Et pour cause, on a affaire à «une maladie sournoise et silencieuse, il n’y a pas de signes annonciateurs qui peuvent alerter le patient qu’il est atteint de cette maladie au cours des premiers stades de la maladie», souligne l’ophtalmologue, Dr Sidi Mohammed Ezzouhairi.
Selon ce spécialiste des glaucomes, également membre de l’AMC, «seul un examen ophtalmologique bien conduit permet de dépister tôt cette maladie».
Autrement dit, les examens réguliers de la vue sont essentiels dans la mesure où tout le monde peut développer cette infection. Tout en sachant que les personnes atteintes de cette maladie peuvent perdre jusqu’à 40% de leur vision avant de se rendre compte qu’elles ont un glaucome, rappelle-t-on chez Alcon, le leader mondial en soins de la vue, qui appelle à mettre l'accent « sur les dangers potentiels de cette maladie et sur la nécessité pour tous de planifier régulièrement des examens de la vue afin de protéger leur vision ».
Plusieurs facteurs contribuent à l’augmentation du risque de développer le glaucome. Si l’élévation anormale de la pression intraoculaire constitue l’une des principales causes, d’autres facteurs exposent également à cette maladie. Les risques seraient, en effet, aussi élevés chez les personnes ayant des antécédents familiaux de glaucome, l’âge (8% de la population de 70 à 80 ans), la population mélanoderme (de peau noire) et les personnes atteintes de diabète, d’hypertension artérielle et de maladies cardiaques ou utilisant des stéroïdes.
Autres facteurs de risque, la myopie, le traumatisme et certaines chirurgies ophtalmologiques.
Si le glaucome est une cause évitable de la cécité, «il n’y a pas de moyens actuellement reconnus scientifiquement qui permettent de guérir le patient ni de récupérer la perte visuelle engendrée par cette maladie », explique Dr Sidi Mohammed Ezzouhairi. Par contre, «il est possible de ralentir ou stopper sa progression», poursuit-il. Et d’ajouter : «Lorsque le diagnostic du glaucome est confirmé, un traitement est prescrit, il est adapté à chaque situation par le médecin et doit être poursuivi à vie».
Notons enfin qu’un programme national de lutte contre le glaucome, piloté par le ministre de la Santé, a été mis en place.