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Le Rwanda a souligné mardi ne pas avoir à se mêler d'un éventuel transfert devant la Cour pénale internationale (CPI) du rebelle de la République démocratique du Congo (RDC) Bosco Ntaganda, réfugié depuis lundi dans l'ambassade américaine à Kigali.
Le département d'Etat américain a confirmé lundi soir que Bosco Ntaganda, sous le coup de mandats d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en RDC, s'était "présenté" dans la matinée à son ambassade à Kigali et avait "demandé son transfert" à La Haye.
Ni les Etats-Unis ni le Rwanda ne sont signataires du traité fondateur de la CPI. Ils ne sont donc pas tenus de lui livrer un suspect. Lundi, le département d'Etat a cependant affirmé que Washington avait pris contact avec la CPI et Kigali pour "faciliter" la demande de transfert.
Bosco Ntaganda était chef d'état-major de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) jusqu'à un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa qui avait conduit à l'intégration de nombreux miliciens dans l'armée de RDC. Lui-même avait obtenu le grade de général congolais.
Il était depuis retourné dans le maquis et était soupçonné d'avoir fomenté la mutinerie d'un nouveau mouvement rebelle, le M23, début 2012.
Les mutins du M23 sont pour l'essentiel des ex-membres du CNDP qui avaient bénéficié de la vague d'intégration à l'armée de RDC après la signature de l'accord de paix de 2009.
Ils se sont de nouveau rebellés il y a environ un an dans la riche province minière du Nord-Kivu, située dans l'est de la RDC et voisine du Rwanda, estimant que les termes de cet accord n'avaient jamais été pleinement respectés.
Réputé sans pitié, surnommé "Terminator", Bosco Ntaganda fait l'objet de deux mandats d'arrêt de la CPI pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, notamment l'enrôlement d'enfants-soldats et des viols, commis dans les régions de l'Ituri (nord-est de la RDC) et du Kivu (est).