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Une fort belle affiche, diriez-vous. Peut-être bien, sauf que pour ce match-retour, le Raja, ce grand Raja, tout bardé de titres qu’il soit, tout fraîchement auréolé (grisé surtout) par une participation au Mondial des clubs qui lui a donné l’occasion de tenir la dragée haute à des clubs de renommée mondiale, a dû se démener pour trouver une aire de jeu à la limite du convenable. Eh oui ! On en est là, avec ce bon vieux ex-Stade d’Honneur qu’on n’en finit pas de réaménager et de restaurer. Une ville comme Casa, la plus grande, la plus «riche», la plus peuplée … du pays, ne dispose pas d’infrastructures adéquates, que dire des autres ?
Après moult tâtonnements et autres interminables hésitations, on a fini par mettre le cap sur le Stade Père Jégo. Fort heureusement, dirions-nous, «ce match phare » devait se dérouler sans public, sans cette horde sauvage qui saccage tout sur son passage, qui agresse et vandalise au nom du football.
On n’a que le football
que l’on mérite
Pour rappel, et c’est non sans un brin de nostalgie, ce même «Père Jégo» a eu par le passé à abriter de grandes rencontres dont le Derby casablancais. Il affichait complet à l’occasion et même si le public se trouvait à un petit mètre de l’aire de jeu, il n’y avait pas de débordement, il n’y avait pas d’agression ni de barbarie.
Aussi ne serait-il pas exagéré de soutenir que l’on n’a que le football que l’on mérite. Le huis clos ne serait pas aujourd’hui de trop. C’est plutôt le football à notre sauce maroco-marocaine qui le serait.
Il n’y a pas que l’espace qui pose problème, mais l’horaire aussi. Il y a pire et cela concerne le facteur humain. Ces dirigeants responsables si illuminés qu’ils contraignent vingt-deux bonshommes (sans compter les autres) à suer sang et eau sous un soleil de plomb et en pleine journée de carême et d’abstinence Ramadan oblige.
A l’impossible, nul n’est tenu. Doit-on leur en vouloir s’ils vous sortent un non match, quand, si sportifs de haut niveau qu’ils sont censés être, ont plutôt l’air de fantômes errants qui plus est l’âme en peine ? Quand on se veut professionnel pour de vrai, on doit trancher : c’est ou le Ramadan, ou le sport de haut niveau ? Et comme il ne peut y avoir photo, le choix est tout arrêté à la base. Alors faites les jouer de grâce le soir après, toutefois, leur avoir donné le temps de digérer. Ce serait un moindre mal.
Ramadan ou sport de
haut niveau ? Il faut choisir
Quant aux pauvres arbitres, ils ne sont sûrement pas mieux lotis que les joueurs. Ramadan ou pas, ils se doivent d’être vigilants, de se faire irréprochables.
Franchement, ce n’est pas trop demander à des humains, au ventre creux et au corps déshydraté? Et malheur à eux, surtout, si la faute commise impacte dans un sens ou dans l’autre le résultat final, comme cela a été le cas pour le malheureux Ennounni lors de ce même Raja-DHJ. S’il avait fait rejouer un coup franc pour les Casablancais au motif que le ballon n’était pas arrêté, c’est compréhensible. Ce qui l’a été beaucoup, c’est que le coup franc change de camp pour être accordé aux Jdidis. Il y a eu pire. Le ballon roulait quand le joueur du DHJ s’est dépêché de le jouer. Et le comble, l’action a abouti sur un but qui allait changer toutes les donnes. La bévue arbitrale est incontestable, fatale même.
Mais ce qui est encore plus déplorable, c’est la réaction des locaux. De véhémentes protestations s’en sont suivies. Normal à la limite. On ne peut en dire de même de la décision de quitter le terrain. Même une équipe de quartier aurait eu du mal à agir de la sorte.
Heureusement que
Dunga n’est pas Taoussi
Il va sans dire que les joueurs n’ont pas été à l’origine de cette prise de position irresponsable. Le football marocain doit plutôt cette grosse aberration à l’entraîneur en chef Rachid Taoussi. Insensé ! Un salarié, aussi grassement rémunéré soit-il, n’a pas le droit de prendre une décision aussi grave, aussi ignominieuse.
A quoi ressemblerait le football, si toutes les équipes s’amusaient à abandonner la partie chaque fois qu’un coup de sifflet n’est pas à leur goût ? Là, tout récemment, le Brésil a dû quitter la Copa America sur un but marqué de la main, mais Dunga n’est pas Taoussi. C’est là toute la différence.
Maintenant, la balle (une énième balle au fait) est dans le camp de la fédé. Cette même fédé qui n’a toujours pas tranché concernant des cas antérieurs, tel celui de Karouchi ou encore d’un Boudrika qui l’a traitée de tous les noms en affirmant qu’il détient des preuves irréfutables de ses trop graves accusations.
Peut-on s’attendre vraiment à mieux de la part de ces gens-là ?