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Le réalisateur a eu la volonté et le courage de braver ces dangers, car il souhaitait que le film se concentre sur la façon dont l’humanité peut triompher face à un conflit sanglant. L’ouverture du film “Nous avons tout perdu, mais il nous reste l’amour” est représentative de cette vision pacifique du réalisateur face à un pays ravagé depuis plus de deux ans et demi. Un personnage du film affirme : “Si la guerre fait ressortir le pire des hommes, elle montre aussi le meilleur chez certains d’entre eux”.
Il montre également l’impact de la guerre sur ces trois femmes qui luttent, souffrent et doivent faire des concessions face à un climat incertain et douloureux. “C’est une ode à la femme syrienne”, souligne Basil Al-Khatib, dont le film est intitulé “Mariam” en référence à la Vierge Marie qui dans les textes religieux enseigne l’amour et la bonté. Il déroule l’histoire syrienne depuis la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’à nos jours. En effet, le premier personnage se situe en 1918, tandis que le second, une veuve, assiste à la division de la région lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et refuse de quitter sa maison sur le Plateau du Golan dont Israël a envahi une grande partie. Quant à la troisième protagoniste, elle est confrontée à la réalité actuelle : la guerre civile qui perdure depuis mars 2011.
Cet hymne à la femme syrienne a séduit public et juré. Et pour cause, aborder une crise au niveau “humain” est une attention qui se doit d’être soulignée. Les civils sont les premiers acteurs des dérives et pourtant oubliés face aux aspects politique et financier souvent jugés plus importants, mais bien moins enrichissants.