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«A l'heure actuelle malheureusement, l'image de l'islam est celle d'un islam radical, violent et fanatique, ce qui ne correspond pas au concept » même de cette religion, a déclaré Majid Majidi en farsi, traduit en anglais, lors d'une conférence de presse dans la métropole québécoise, avant l'ouverture officielle du FFM. Le réalisateur a dénoncé des "actes de terrorisme barbares" menés par des "groupes terroristes sous couvert de l'islam" en référence aux groupes violents en Irak, en Syrie ou dans d'autres parties du monde et revendiquant leurs actes au nom de l'islam, qui est en fait "une religion de paix, d'amitié et d'amour". En projection presse, Majid Majidi a expliqué que son œuvre retraçant l'enfance du Prophète, de sa naissance jusqu'à l'âge de 13 ans, était le fruit d'une interprétation issue d'un long travail de recherche mené "avec des historiens chiites et sunnites".
Dans ce film, le plus cher de l'histoire du cinéma iranien et qui dure près de trois heures, l'action se déroule principalement dans une cité de La Mecque reconstituée au sud de Téhéran, le plus souvent vue à travers les yeux du Prophète même si toute la première partie du film se déroule avant sa naissance, au sixième siècle. Le jeune Mohammed est toujours vêtu de blanc. Le visage des acteurs l'interprétant, nourrisson, enfant ou pré-adolescent, n'est jamais montré. Un procédé, selon le réalisateur, visant à "simplement respecter un ancien sens commun parmi les musulmans de ne pas représenter le Prophète Mohamed".