-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
Du 18 au 26 juin, Rabat se pare de pellicule et va à la rencontre de ce cinéma d’auteur (et de son public) dont elle s’est fait la capitale au Maghreb et les enfants seront de la fête jusqu’au 10 juillet. « L’Association du Festival international de Rabat pour la culture et les arts a aujourd’hui l’ambition de présenter une vision globale et intégrée de la culture à Rabat. A travers des expressions artistiques multiples, il s’agit de redonner une vie culturelle à la capitale tout au long de l’année », explique le président A. Mantrach tout en s’empressant d’annoncer la 2ème édition des nuits ramadanesques de Rabat, plus que jamais couche-tard.
La 16ème édition du Festival international du film d’auteur est remplie de promesses. De nouveautés aussi. D’abord une double compétition et donc un double jury et un double prix. Le Grand prix international Hassan II du cinéma va récompenser un film international (12 films sont en compétition dans cette catégorie) après les délibérations d’un jury mené par le réalisateur britannique Roger Christian. Quant au Prix arabe « Youssef Chahine », il sera décerné au film, arabe bien sûr, puisé dans la cinématographie du Maghreb et du Moyen-Orient, qui aura remporté les faveurs du jury présidé par le cinéaste marocain inclassable Moumen Smihi alors que le Prix Larbi Doghmi sera remis à la meilleure interprète féminine et le meilleur interprète masculin.
Ici, 10 productions cinématographiques seront en concurrence. A Rabat, nouvelle capitale de la culture, nouvelles ambitions. « Face au nombreux festivals dédiés au cinéma qui s’organisent à travers le Maroc, le Festival du cinéma d’auteur de Rabat se devait de se distinguer par sa programmation, par la qualité de son jury, par sa capacité à communiquer avec le public. La nouvelle compétition du film arabe qu’instaure cette 16ème édition est la première du genre en Afrique du Nord après l’expérience avortée d’Oran. La devise de ce festival pourrait être de Jean-Luc Godard, le père de la nouvelle vague, à Abdallah Mesbahi, ce représentant du cinéma populaire », soutient Mohamed Bakrim, directeur de cette manifestation.
La rude concurrence de la Coupe du monde de foot-ball
Et c’est un petit peu cela, le Festival international du cinéma d’auteur, un festival qui veut toucher tous les publics et tous les âges mais sans rien perdre de son identité. Un colloque sera dans ce sens organisé pour explorer ce qu’est le film d’auteur aujourd’hui. Un débat sur le rôle des régions dans l’aide à la production cinématographique est également au programme. Des hommages aussi au Marocain Abdallah Mesbahi, à l’Algérien Ahmed Rachidi, à l’Egyptienne Nadia Oubid et à son compatriote Mohamed Khan et au père spirituel du film d’auteur, le Français Eric Rohmer.
Le Festival international du cinéma d’auteur de Rabat fait aussi la part belle au film documentaire en donnant carte blanche à la cinémathèque de Tanger, spécialiste du genre et au court-métrage en projetant une sélection de la rencontre de Clermont-Ferrand, la Mecque du court.Les organisateurs le savent. Ils ont en face une concurrence féroce avec la Coupe du monde de football qui s’ouvre le 11 juin. Alors ils ont essayé de s’adapter à la dictature du football en organisant des projections officielles entre 11h et 16 heures au 7ème art et au cinéma Royal. « Il y a un public cinéphile à Rabat et nous voulons croire qu’il se laissera séduire », souligne Mohamed Bakrim, avec la foi du charbonnier.
Rabat fait son cinéma et donne de la joie à ses enfants. Ses avenues vont se transformer en espaces ludiques pour les enfants d’ici et d’ailleurs puisque 12 pays sont attendus pour cette toute première édition. La capitale aura son « Rabatland », un village pour les enfants qui surgira de la forêt du Hilton, à l’OLM Souissi. Des activités pédagogiques, artistiques, des compétitions de sports, des ateliers de théâtre et d’arts plastiques sont autant de moments privilégiés destinés aux enfants. Que vaut une fête de l’enfance sans cirque ? Le célèbre cirque italien « El Bambino » a été convié par l’Association du Festival international de Rabat pour les arts et la culture.
Rabat s’offre aux enfants. 6 sites sont entièrement dédiés à cet événement. En plus du village de l’enfant, les spectacles auront lieu au complexe culturel Mehdi Benbarka, au Théâtre Al Mansour, à Nouzhate Hassan et au théâtre national Mohammed V. L’inauguration de ce premier Festival international de l’enfant annonce la couleur. Le carnaval de cette édition traversera la ville. Une parade colorée et bruyante qui verra défiler quelque 800 enfants sur l’avenue Mohammed V.