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Cette journée s’est achevée sur un constat qui sonne comme une exigence : l’information transparente du consommateur autour de la qualité des viandes rouges et ses valeurs nutritionnelles doit être la responsabilité de tous les acteurs.
Comme l’a souligné le nouveau président de la FIVIAR, M’Hammed Karimine, cette journée a marqué le lancement d’une forte campagne de sensibilisation et d’information du consommateur sur les viandes rouges.
A noter que plus de 190 professionnels, scientifiques, représentants de l’administration et des médias ainsi que des associations des consommateurs ont participé à cette rencontre, organisée avec le soutien du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts du Maroc et le ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture de l’Allemagne, et qui a permis de mettre en évidence l’effet de l’alimentation animale sur la qualité nutritionnelle et organoleptique des viandes.
Pour Klaus Goldnick, directeur du Centre du conseil agricole maroco-allemand (CECAMA), la qualité de la viande commence avec l’éleveur et les bonnes pratiques d’élevage. C’est, entre autres, pour cette raison que le CECAMA a décidé de s’engager dans l’encadrement des éleveurs et a pris l’option de les accompagner dans la production d’une bonne qualité à des coûts compétitifs, a-t-il expliqué.
Professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), Mohamed Taher Srairi a estimé, pour sa part, que pour assurer l’attractivité des viandes rouges pour les consommateurs et garantir tous ses bienfaits nutritionnels et sanitaires, il est important de promouvoir les bonnes pratiques d’élevage, d’abattage et de réfrigération.
S’exprimant sur les effets de la consommation des viandes rouges, Pr. Abdellatif Bour, responsable de l’Equipe de recherche transition alimentaire et nutritionnelle à l’Université Ibn Toufaïl, a indiqué que la consommation des viandes rouges maintenait l’équilibre alimentaire grâce à son apport important en lipides, acides gras, fer, protéines et vitamines.
Cet apport serait rendu possible grâce notamment aux modes de préparation dans la cuisine marocaine qui permettent de tirer le meilleur de cet aliment, a-t-il soutenu.
A propos de l’information distillée autour de cet aliment, Dr. Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, a attiré l’attention des participants sur l’opacité qui l’entour. Il en veut pour preuve que sur 500.000 études réalisées sur la viande, seulement 1,4% ont été jugées fiables. « Le consommateur perd son orientation et ne peut plus faire la différence entre les études scientifiques crédibles et les informations sans fondements», a-t-il fustigé estimant qu’il est nécessaire que le consommateur soit averti et soutenu – aussi par les médias – pour choisir les bonnes sources d’informations.
Un point qui n’a pas échappé à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dont la mission consiste aussi à protéger le consommateur. C’est ainsi que Dr. Abdelghni Azzi, chef de la division produits animaux au sein de cet organisme, a estimé que le consommateur doit aussi être exigent en ne s’approvisionnant que des points de vente agréés. Avant d’appeler ce dernier à ne pas être tenté par des prix bas qui ne reflètent en aucun cas une viande de qualité ».
Dans un souci d’assurer l’assistance, et à travers eux le consommateur, le représentant de l’ONSSA a affirmé que cet organisme a depuis le début de l’année « octroyé 138 mandats d’inspection des viandes rouges aux vétérinaires sanitaires privés afin de renforcer les contrôles ».