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Il y a quelques semaines, le secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait, rappelle-t-on, lancé via une circulaire adressée le 21 septembre 2017 aux présidents des universités, le chantier d’évaluation et de développement du système pédagogique en cours dans l’enseignement supérieur.
Pour ce faire, il avait programmé la tenue du 9 octobre au 23 novembre de rencontres régionales au sein de toutes les universités marocaines.
« Nous sommes pour la réforme », nous a déclaré le secrétaire général du SNESup, Abdelkrim Madoun à ce propos, en précisant, néanmoins, que son syndicat s’opposait à la démarche adoptée par le ministère et que les enseignants et le SNESup boycotteront le dialogue lancé pour la réforme du système Licence-Master-Doctorat (LMD).
«Nous avons des visions diamétralement opposées», a-t-il martelé. Et de préciser :«Nous sommes pour une réforme globale. On ne peut pas réformer la pédagogie sans s’atteler aux problèmes de la gouvernance, des infrastructures et du manque de ressources humaines. Le ministère entend imposer une réforme purement technique. Et l’expérience nous a enseigné que les réformes de ce genre initiées en 2007 et 2014 se sont soldées par un échec».
Il a, en outre, assuré que le SNESup a tenu deux réunions avec le ministre de l’Education nationale en présence du secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi : la première le 18 mai et la deuxième le 11 août derniers. Lors de ces séances de travail, le syndicat a étayé sa vision dans un document de 8 pages. «Mais nous avons été surpris par l’annonce du lancement de ce dialogue national», a-t-il mis en avant. Et de manifester son désaccord : «C’est de la précipitation et de l’improvisation».
Ce qui est plus grave encore, d’après lui, c’est que les rencontres programmées par le ministère concerné ne seront que de simples rencontres formelles destinées à entériner des décisions déjà prises.
Le SNESup avait, dans ce sens, rendu public un communiqué dans lequel il avait détaillé les raisons de sa décision de boycott et sa vision. Il avait ainsi proposé de procéder à la révision des lois régissant l’enseignement supérieur et à la mise en place d’un nouveau statut des enseignants-chercheurs.
Il convient de rappeler que Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait, lors d’une conférence de presse tenue en septembre dernier à Rabat et consacrée à la rentrée scolaire, universitaire et à la formation professionnelle, affirmé que les problèmes de l’enseignement supérieur étaient incommensurables. C’est pour cela qu’« il ne faut pas se contenter seulement de retouches », avait-il estimé avant d’affirmer qu’il n’est pas logique que 80 % des formations dispensées par les universités soient des formations générales, alors que les formations professionnalisantes ne dépassaient pas les 20%. Il avait même annoncé, lors d’une récente visite à la Faculté polydisciplinaire de Taza qu’«une réflexion est entamée pour initier incessamment des rencontres avec les universités, les enseignants, les syndicats de l’enseignement supérieur et les différents partenaires pour examiner et élaborer les stratégies qui permettent à l’université marocaine de former des étudiants qui répondent aux besoins du marché du travail et de l’économie nationale».