Le développement de la filière automobile passe par l’optimisation de chacun des éléments de la structure des coûts, a affirmé le vice-président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA), Tajeddine Bennis.
Dans un entretien publié mardi sur le site de l’hebdomadaire français «L’Usine Nouvelle», à l’occasion de la première édition du Salon de la sous-traitance automobile (23-25 avril à Tanger), M. Bennis a indiqué que l’AMICA a établi une décomposition de la structure de coûts au Maroc, faisant savoir que la moitié provient des matières premières.
«Environ 30% provient d’autres achats comme l’énergie, la maintenance et diverses consommations propres à l’usine en comptant aussi les frais d’amortissements», a-t-il expliqué, ajoutant qu’«un dixième concerne la main-d’œuvre et un autre dixième les frais logistiques».
Evoquant le Salon de Tanger, le vice-président de l’AMICA a noté que son objectif est de développer la sous-traitance locale aux côtés des grands équipementiers, pour améliorer la compétitivité du secteur à l’échelle internationale. Il a précisé, à cet égard, que l’Association a créé une «commission chargée du développement du tissu de la sous-traitance au Maroc qui n’est pas aussi important qu’on pourrait le souhaiter». Le principe de ce Salon est d’offrir l’accès à ce marché de l’automobile aux sous-traitants qui peuvent réaliser environ 400 millions d’euros d’affaires, a-t-il insisté, précisant que le quart de cette somme (100 millions d’euros) concerne, par exemple, les prestations logistiques et de transport. «Le reste de ce volume de sous-traitance disponible est réparti dans différents domaines : biens d’équipements, machine spéciale, outillages, maintenance industrielle, emballages ou fournitures industrielles», a poursuivi M. Bennis. Les investissements directs étrangers réalisés dans l’industrie automobile ont représenté 43,9% en 2012, contre 19,2% en 2010 des recettes totales au titre des investissements directs étrangers de l’industrie manufacturière, selon une étude de l’Office des changes publiée en décembre 2013.
L’expansion des investissements étrangers dans ce secteur en 2012 s’explique par l’implantation du site d’assemblage Renault à Tanger avec une capacité de production annuelle de 170.000 véhicules, précise l’étude sur «l’industrie automobile au Maroc».