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En fait, l’ONG n’a pas été tendre avec le Royaume. Tous les dysfonctionnements qui font tache noire en matière des droits de l’Homme ont été passés au peigne fin. On n’a que l’embarras du choix. D’abord au niveau des prisons, HRW s’est référée au rapport établi par le Conseil des droits de l’Homme. Les conditions de vie y seraient très dures, surtout en raison de la promiscuité aggravée par la détention préventive à laquelle ont souvent recours les juges. Rappel a été fait également du rapport publié par le même Conseil et concernant cette fois-ci les hôpitaux psychiatriques. Encore une fois, les conditions inhumaines dans lesquelles vit cette frange de la société, fort stigmatisée du reste, ont été vivement déplorées sans parler de l’insuffisance des établissements psychiatriques.
Par ailleurs, rappelle le rapport, à maintes reprises, les tribunaux ont condamné des manifestants à des peines de prison lors de procès iniques, les reconnaissant coupables de délits tels que l’agression ou l’injure envers des policiers. L’ONG a même souligné que lors d’un évènement survenu le 27 décembre 2012, les policiers ont frappé et traîné à terre un membre du Parlement, qui est intervenu alors qu’ils dispersaient violemment une manifestation de chômeurs en face du Parlement à Rabat.
Bien évidemment, la question de la torture a été évoquée par HRW. Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Juan Mendez, a bien parlé d’une «volonté politique (…) de bâtir une culture institutionnelle capable d’interdire et de prévenir la torture et les mauvais traitements». Toutefois, des rapports qui lui ont été transmis attestent de la violence pratiquée par la police à l’encontre des citoyens et qui va de brûlures de cigarettes aux coups de matraques en passant par les chocs électriques. Une violence parfois systématique quand il s’agit des affaires liées au terrorisme. D’ailleurs, comme l’a encore indiqué M. Mendez : «En pratique, les protections contre la torture ne fonctionnent pas réellement car il n’y a de preuve qu’il y a eu torture, donc l’aveu ou la déclaration reste dans le dossier et aucun effort sérieux n’est fait pour enquêter, poursuivre ou punir les auteurs de ce crime».
Les migrants d’Afrique subsaharienne ne sont pas en reste. D’après l’ONG, ils font l’objet d’abus policiers et vivent dans des conditions précaires.
Quant à la liberté de la presse, elle demeure limitée au Maroc. D’après l’organisation internationale, les médias indépendants marocains, que ce soit de la presse écrite ou électronique, peuvent enquêter sur les responsables et les politiques du gouvernement et les critiquer, mais «ils s’exposent aux poursuites et au harcèlement dès qu’ils franchissent certaines limites». Le Code de la presse continue à prévoir des peines de prison pour la diffusion «de mauvaise foi» d’une «nouvelle fausse» susceptible de troubler l’ordre public.
Outre ces constats, le rapport a fait part d’autres exactions enregistrées en matière des droits de l’Homme.