A l’illustration, le terrain de football de Hay El Hassani renvoie aux pratiquants et aux visiteurs l’image d’un champ de labour et de fantasia. Il en est de même du terrain de Daoudiate (Hay Mohammadi) sans parler bien entendu de la salle couverte Ibn Chakroune. Décidément, les sportifs marrakchis ne sont pas sortis de l’auberge.
La démographie galopante et l’extension de la ville au détriment de l’espace rural affectent toute l’infrastructure. Autant dire aussi que la répartition de ces structures sportives est tout à fait désordonnée. Beaucoup de quartiers en souffrent. Malheureusement, les responsables ne s’en offusquent guère. Le sport dans la gouvernance de la ville n’est qu’une utopie… une chimère ni plus ni moins. Pourtant, le sport est aujourd’hui au centre des préoccupations institutionnelles. Les politicards de la ville ne s’impliquent dans cette action que lors des élections communales. Dès lors, les promesses inondent le pavé. Partout on s’érige en messie quant à l’édification des stades et à l’amélioration de la géographie du sport bahjaoui. Finalement, les Marrakchis s’aperçoivent, à leur corps défendant, que ces promesses ne sont que des couleuvres avalées, ici et là. Néanmoins, la population a été invitée à l’inauguration d’un complexe sportif, dont la construction avait duré plus de 12 ans. Il est vrai qu’à chaque ouverture d’une infrastructure, un dossier de presse est remis aux journalistes. Ce document, véritable source d’inspiration pour informer les lecteurs, s’est révélé foncièrement creux. D’évidence, ce dossier, au lieu de se montrer attractif en matière de sport, s’est contenté de dresser le bilan de la commune Ménara. Tout y passe : du volet administratif à la réparation de l’éclairage public. Et tout le bataclan. En somme, le président se couvre de lauriers. Il ravit la vedette à l’inauguration de ce complexe baptisé «complexe Zerktouni». A la conférence de presse, le président est monté sur ses grands chevaux pour monopoliser la parole et s’épuiser en objurgations. Bof… ! Le manège est connu. Pour dissimuler le déficit si cruel des infrastructures sportives à la cité ocre et plus particulièrement à la commune Ménara, on use de la poudre aux yeux.