-
Le chômage continue de gagner du terrain
-
Industries manufacturières : Baisse de l'indice des prix à la production de 0,1% en septembre
-
Maroc : Le déficit commercial s'accroît de 3,9% à fin septembre
-
Le projet de Gazoduc africain atlantique vise l'émergence d'une véritable prospérité pour l'Afrique et ses populations
-
Finances publiques : Consolider la programmation pluriannuelle comme un vecteur de soutenabilité
En glissement trimestriel, cette baisse a été de 14% pour les importations et de 1,5% pour les exportations. Ainsi que l’a relevé l’Office des changes dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs du mois de juillet, le déficit commercial a enregistré un allégement de 18,2% correspondant à 22.309 MDH, tandis que le taux de couverture a enregistré une amélioration de 0,4 point en s’établissant à 58,3%.
«La baisse des importations de biens s’explique par le recul des importations de la quasi-totalité des groupes de produits en l’occurrence des produits finis de consommation (-16.369 MDH), des produits énergétiques (-14.294 MDH), des biens d’équipement (- 13.876 MDH), des demi-produits (-10.346 MDH) et des produits bruts (-2.442 MDH)», selon l’Office des changes notant, en revanche, un accroissement des achats de produits alimentaires de 6.598 MDH.
Soulignons que la facture énergétique s’est établie à 30.927MDH à fin juillet 2020 contre 45.221MDH à la même période de l’année 2019, soit -14.294MDH. Dans ledit bulletin, les analystes de l’Office expliquent que « le recul de la facture énergétique (-31,6%) est dû principalement à la baisse des approvisionnements en gasoils et fuel-oils (-8.377MDH) » et ajoutent que cette évolution fait suite à l’effet prix en baisse de 29,3% (4.022 DH/T à fin juillet 2020 contre 5.690 DH/T un an auparavant). Ils notent, en parallèle, un retrait des quantités importées qui se sont élevées à 3.529mT contre 3.967mT, soit -11%.
En ce qui concerne les importations de produits alimentaires, il apparait que celles-ci ont atteint 35.033MDH à fin juillet 2020 contre 28.435 MDH une année auparavant, en raison de la hausse des achats du blé et de ceux de l’orge qui se sont respectivement établis à +2.651 MDH) et +1.452 MDH. Pour leur part, les exportations ont enregistré une baisse de 17% à -28.601MDH (140.000MDH contre 168.601MDH un an auparavant).
A en croire l’Office des changes, ce recul s’explique par la diminution des ventes de la quasitotalité des secteurs, comme ceux de l’automobile (32.758 MDH contre 45.913 MDH, soit -28,7%) ; du textile et cuir (15.895 MDH contre 22.536 MDH, soit -29,5%) ; de l’aéronautique (7.633 MDH contre 9.692 MDH, soit -21,2%) ; de l’agriculture et agroalimentaire (36.532MDH contre 38.318MDH, soit -4,7%) ainsi que des phosphates et dérivés (28.823MDH contre 30.100MDH, soit -4,2%).
Cette variation fait également suite à la baisse des ventes observée dans des secteurs tels que «Autres extractions minières» (1.713MDH contre 2.489MDH, soit -31,2%) ; «Electronique et électricité» (5.609MDH contre 5.942MDH, soit -5,6%) et «Autres industries» (11.037MDH contre 13.611MDH, soit -18,9%).
Commentant l’évolution des exportations du secteur automobile au titre des sept premiers mois de 2020, l’Office a indiqué que celle-ci « s’explique principalement par le recul des ventes de la construction (–35,3% ou - 6.992MDH), du câblage (-35% ou -6.506MDH) et de l’intérieur véhicules et sièges (-23,3% ou - 1.037MDH) ».
Le repli des ventes a été tel que la part de ce secteur dans le total des exportations s’est élevée à 23,4% contre 27,2% un an auparavant, peut-on lire dans le bulletin des indicateurs des échanges extérieurs. La même source poursuit en ajoutant que les exportations du secteur textile et cuir à fin juillet 2020 ont été affectées, de leur côté, par le recul des ventes des vêtements confectionnés (- 5.000MDH) et celles des articles de bonneterie (-1.425MDH).
Tout comme le secteur aéronautique qui a accusé une baisse de 2.059MDH. Provenant essentiellement du recul des ventes de l’industrie alimentaire de 6,4% (-1.269MDH), les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire ont accusé en parallèle une baisse de 4,7% à cette même période.
Quant aux ventes de l’agriculture, sylviculture, chasse et celles de la pêche, aquaculture, il ressort des données recueillies par l’Office qu’elles ont reculé respectivement de 110MDH et 116MDH. Alors que «la part de ce secteur dans le total des exportations gagne 3,4 points passant de 22,7% à fin juillet 2019 à 26,1% à fin juillet 2020», a-t-on souligné.
Enfin, «au titre des sept premiers mois de l’année 2020, la balance des échanges de services affiche un excédent en baisse de 27,8% ou -13.702MDH : +35.568MDH contre +49.270MDH», a conclu l’Office.
Alain Bouithy