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« Nous avons apprécié le temps et les efforts que vous avez fait lors des récentes négociations. Je me réjouissais de cette éventuelle rencontre, malheureusement suite à la vive colère et l’hostilité affichée manifestées lors de vos dernières déclarations, je trouve inappropriée, en ce moment de vous rencontrer », écrit-il en précisant : « Vous avez cité votre capacité nucléaire, mais la nôtre est massive et puissante et je prie Dieu de ne pas être obligé d’y avoir recours ». Il conclut : « J’espère pouvoir vous rencontrer un jour ».
Le ton utilisé est respectueux envers le leader nord-coréen en dépit des menaces proférées. Trump n’a pas fermé la porte aux négociations, il l’a laissée entrouverte !
Il attribué la ligne de conduite ferme prise par le Corée du Nord concernant le démantèlement unilatéral de son arsenal nucléaire à la visite qu’a faite Kim en Chine pour rencontrer Xi Jinpping , le 8 mai dernier. Après cette visite, Pyongyang a durci sa position lors des négociations qui étaient en cours. Trump a aussi décrit le président chinois de « joueur de poker de classe mondiale ».
La position américaine est donc ferme : La Corée du Nord ne verra les sanctions économiques allégées que si elle renonce complètement à son programme de désarmement nucléaire, en échange d’aide économique notamment dans le secteur privé, d’assistance étrangère, de savoir et d’une assurance de sécurité de la part des puissances mondiales.
Les surenchères verbales entre les responsables des deux pays n’ont pas cessé d’affluer tout au long de cette semaine. Au fait, tout a commencé avec une déclaration du président américain qui a annoncé : «Il y a possibilité que le sommet n’ai pas lieu ».
Rajoutant de l’huile sur le feu, des propos de certains responsables de Washington ont aussi nourri la colère des Nord-Coréens, notamment le vice-président Mike Pence qui a déclaré lors d’une interview accordée à Fox News : « Ceci finira tout comme pour le régime libyen si Kim Jong-un ne conclut pas un deal ».
La réponse du côté nord-coréen n’a pas tardé, la vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréenne Choe Son-Hui a déclaré, mercredi, que la Corée du Nord « ne va pas supplier les Etats-Unis pour dialoguer ». Elle a aussi menacé : « Ils s’exposent à une tragédie effroyable que l’Amérique n’aurait jamais imaginée … il ne tient qu’aux Etats Unis de choisir de nous rencontrer autour de la table de négociations ou d’opter pour une confrontation nucléaire ».
Pourtant, la Corée du Nord semble avoir fait plusieurs gestes de bonne foi envers l’administration américaine à commencer par la libération de trois otages lors de la dernière visite de Pompeo, secrétaire d’Etat américain, et la destruction, avant-hier, de son site d’essais nucléaires. Un geste symbolique mais qui n’affecte nullement l’arsenal nucléaire du pays.
Un des journalistes présents sur le lieu a déclaré à la chaîne CNN : « On a été invités à être témoins de la destruction du site mais on était incapables de juger de l’ampleur des dommages du site, nous étions juste témoins d’explosions ».
La réaction nord-coréenne à l’annulation du sommet par Trump a été plutôt modérée. Le régime de Pyongyong s’est dit : «prêt à rencontrer l’administration de Trump à tout moment et à n’importe quel endroit» et que ce retrait des négociations «va à l’encontre des souhaits de paix du monde».
On s’attendait à une réaction plus agressive de la part du régime nord-coréen mais il semble vouloir opter pour les négociations malgré tout. Le deal maker américain semble avoir dompté les furies de Kim pour l’instant en tout cas…