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«Si Jared Kushner rêvait d’une grande photo de famille sur les marches de l’hôtel Four Seasons de Manama, avec ministres israéliens et du Golfe côte à côte, la déconvenue est cruelle», a écrit le quotidien Le Monde dans un article publié sur son portail hier. Et le même quotidien d’ajouter :«La conférence consacrée au volet économique du plan de paix américain pour le Proche-Orient, concocté par le gendre du président Donald Trump, s’est ouverte mardi 25 juin, dans le palace de la capitale bahreïnie, sans le moindre responsable de l’Etat hébreu, qui n’a pas été invité, et avec une participation arabe très modeste».
«Vu la campagne diplomatique menée par Jared Kushner, les déclarations américaines et vu essentiellement le poids des Etats-Unis dans le système international, la conférence de Bahreïn aurait dû être un succès, voire la conférence du siècle. Mais ce ne fut pas le cas », a assuré Abdelfattah El Belamachi, professeur de droit international à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech dans une déclaration à Libé.
Selon le chercheur marocain, l’échec de cette conférence est dû principalement à ce que les parties concernées, notamment les Palestiniens, ont refusé de prendre part à cette rencontre.
Concernant le deal du siècle proposé par le président américain, Donald Trump, Abdelfettah El Belamachi a affirmé que ce projet n’est pas encore officialisé « pour connaître le contenu de ce deal. Ce que nous savons jusqu’à présent est qu’il s’agit d’une idée proposée par les Etats-Unis pour résoudre le conflit palestino-israélien». Et d’ajouter : «Le problème c’est que cette idée a été déclinée par la principale partie dans ce conflit, à savoir les Palestiniens et leurs représentants légitimes et même les pays qui ont pris part à cette conférence de Bahreïn n’en sont pas convaincus».
«Je prévois l’échec de ce deal du siècle, car il n’y a pas de consensus entre les parties intéressées, notamment les Palestiniens qui s’y opposent. Car ils savent pertinemment que l’argent ne peut en aucun cas résoudre un conflit historique, civilisationnel, politique et religieux profond. Le conflit palestino-israélien n’est pas seulement financier ou social, il est foncièrement politique. Et il faut le résoudre à ce niveau et avec des accords consensuels entre les parties concernées», a-t-il souligné. Et de poursuivre : «Tout règlement sans le consentement d’une partie importante dans ce conflit et sans solution politique qui garantirait la dignité et les droits historiques des Palestiniens ne peut que conduire à plus de violence et de terrorisme dans la région ».
Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abass a souligné lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue chilien, Sebastian Piera, dans la ville cisjordanienne de Ramallah, que les droits des Palestiniens «n'étaient pas à vendre».
Selon le dirigeant palestinien, «l'atteinte d'une solution politique qui garantisse la liberté, la dignité, l'indépendance et la justice pour notre peuple doit être prioritaire sur tout programme ou plan économique». Il a expliqué que seule une solution politique créerait la stabilité et la sécurité pour tous, et c'est la raison pour laquelle la Palestine n'a pas participé à l'atelier américain organisé à Manama ces deux derniers jours.
Mahmoud Abbas a également souligné que l'administration américaine s'était «disqualifiée» toute seule en jouant un rôle dans le processus en cours au Moyen-Orient et a réitéré son appel à un cadre multilatéral international pour superviser les négociations de paix. L'Autorité palestinienne a déclaré qu'elle avait boycotté l'administration du président américain Donald Trump depuis qu'elle a considéré El-Qods occupée comme étant la capitale d'Israël en décembre 2017 et déménagé l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à El-Qods occupée en mai 2018. L'administration américaine a pris plusieurs mesures contre les Palestiniens, dont la fermeture du bureau de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington et la suppression des aides à la seule agence onusienne (UNRWA) fournissant une assistance aux réfugiés palestiniens.