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Devenue aveugle à force de pleurer son époux tué lors de ce triste événement, Chama a du mal à survivre à la perte de son mari. Pour faire revivre les souvenirs qu’elle a partagés avec ce dernier, elle décide de se rendre régulièrement au cimetière en compagnie du marchand d’eau qu’elle supplie de la conduire auprès du fossoyeur. Seulement, ce dernier refuse de construire un caveau autour de la tombe du défunt pour n’avoir pas été payé. Cette histoire, à la fois comique et tragique, aborde plusieurs questions en rapport avec le terrorisme mais aussi divers autres sujets de réflexion. La pièce est aussi un prétexte pour son auteur, Hassan Nraiss, de mettre en lumière les nombreux problèmes auxquels est confronté le citoyen marocain de nos jours.
Il faut cependant préciser que le choix du cimetière comme espace de réflexion n’est pas anodin. «L’une des particularités de ce lieu, est qu’il met tous ses résidents sur un pied d’égalité. Ces tombes sont celles de gens issus de divers secteurs», justifie l’auteur.
Présenté en avant-première en décembre dernier au Complexe culturel Hassan Skalli à Casablanca, ce spectacle émouvant réunit une pléiade de comédiens à l’instar d’Abdelkhalek Fahid, Nojoum Al Zahra, Rabaä Rafïï, Majid Lakroum, Abdellah Chicha et Abdelilah Ajil.
«Le cri de Chama» propose aux spectateurs des dialogues en arabe dialectal et monologues en arabe classique. Une pièce à voir.