-
Maroc ambitionne de renforcer son attractivité auprès de nouveaux marchés
-
Aéroport Essaouira-Mogador: Hausse de près de 30% du trafic des passagers à fin septembre
-
Systèmes financiers: Nezha Hayat appelle à une action collective pour faire face aux risques
-
Maroc-Japon: Renforcement de la coopération en matière d’investissement
-
Industrie de la pêche : un CA à l’export avoisinant 31 MMDH en 2023
En effet, contrairement aux prévisions largement répandues d'une chute des marchés alimentaires internationaux, «les flux commerciaux ont continué à enregistrer de nouveaux records pendant la pandémie de Covid-19», a constaté l’agence onusienne.
Le constat est évident : «Au niveau mondial, les échanges commerciaux de produits agricoles, en particulier de denrées alimentaires moins périssables, ont affiché de meilleurs résultats que ceux du secteur des marchandises pris dans son ensemble», a souligné la FAO dans son rapport intitulé «Perspectives de l'alimentation».
Selon les prévisions relevées dans cette publication semestrielle, alors même que les cours internationaux devraient rester élevés dans un contexte d'incertitudes pesant sur l'offre et la demande, «le commerce mondial des produits alimentaires devrait connaître une année placée sous le signe de la résilience», a relevé l’organisation des Nations unies.
C’est dans ce contexte que la FAO a décidé de relever ses prévisions pour les dépenses d'importations alimentaires mondiales pour 2021 à 1.720 milliards de dollars. Ce qui correspond à «une hausse de 12% par rapport au chiffre record de 2020, qui s'établissait à 1.530 milliards de dollars», a-t-elle précisé dans sa publication.
Mais à en croire l’organisation des Nations unies, il est à craindre que ces dépenses supplémentaires masquent une évolution défavorable des régimes alimentaires sur les plans quantitatif et qualitatif dans les pays vulnérables du fait de la hausse des prix.
Il est à noter que les exportations de produits agricoles et alimentaires se sont accrues à l’échelle mondiale de près de 52 milliards de dollars en 2020 par rapport à l'année précédente. Ce qui représente «une progression annualisée de 3,2%», a indiqué la FAO précisant qu’environ 40% de cette hausse était imputable aux pays en développement.
Pour cette année, l’agence table sur une croissance de 8% de la valeur des échanges mondiaux de produits agricoles à 137 milliards de dollars, en raison notamment de la demande en provenance d'Asie de l'Est.
A souligner que «le rapport entre les échanges commerciaux de produits agricoles et ceux de produits non agricoles s'est établi à près de 11% début 2020, soit seulement un tiers du chiffre atteint dans les années 1960, mais près du double du plus bas niveau historique, atteint en 2007», a relevé la FAO de même source.
Selon l’agence, la hausse de la part des importations de produits alimentaires dans l'ensemble des importations peut être un signe avant-coureur de crises susceptibles de survenir dans certaines régions.
C’est ainsi que «les dépenses d'importation des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) devraient augmenter de 20%, soit une hausse cinq fois plus rapide que celle attendue dans le groupe des pays les moins avancés», a-t-elle expliqué. Tandis que les pays dont les recettes d'exportation, notamment celles tirées du tourisme, ont été durement touchées par la pandémie, risquent d'être particulièrement vulnérables.
Comme le rappelle la FAO sur son site officiel, «Perspectives de l’alimentation» fournit une analyse détaillée des tendances relatives à l'offre et à la demande des principales denrées alimentaires dans le monde, dont les céréales, les huiles végétales, le sucre, la viande, les produits laitiers et le poisson.
Cette publication offre également une analyse des tendances des marchés à terme et des coûts d'acheminement des produits alimentaires.
Alain Bouithy