Le cinéma méditerranéen de Tétouan livre son palmarès : Le Grand prix revient au film “Mort à vendre” de Faouzi Bensaidi

La 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen, dont le coup d’envoi avait été donné samedi 24 dernier à Tétouan, s’est achevée ce week-end avec le sacre de « Mort à vendre ».
Le film du réalisateur Faouzi Bensaidi a remporté le Grand prix de cette  édition riche et pleine d’émotions, sous les applaudissements de nombreuses personnalités du monde des arts et des lettres et du public.
Le long métrage « Mort à vendre » relate l’histoire de trois jeunes amis qui vivent de l’arnaque et qui n’ont peur de rien. Prêts à tout pour s’en sortir, Malik (26 ans), Allal (30) et Soufiane (18 ans) décident de cambrioler la plus grande bijouterie de Tétouan. Le premier est fou amoureux de Dounia qu’il veut faire sortir de la prostitution. Le second veut devenir le nouveau grand patron du trafic de drogue alors que le troisième alimente sa colère en voulant se venger de la société.
Le jury long métrage, présidé par l’Américain Peter Scarlet (directeur du Festival du film d’Abou Dhabi), a également décerné des prix à d’autres productions tout aussi intéressantes lors de la cérémonie de clôture tenue samedi soir dans cette ville du Nord.
C’est ainsi que le film « Io sono Li » (Je suis ici) du réalisateur italien Andrea Segre  a reçu deux récompenses : le prix Azeddine Meddour de la première œuvre et le Prix de la meilleure interprétation masculine. Ce dernier a été attribué à l’acteur Rade Serbedzija pour sa formidable prestation dans ce film italien.
Le long métrage serbe « L’Ennemi » du réalisateur Dejan Zecevic s’est vu décerner le Prix Mohamed Reggab (Prix spécial du jury) tandis que le film « Les mains rudes » du cinéaste Mohamed Asli s’offrait une double consécration. En effet, le long métrage marocain rafle le Prix du public et celui de la meilleure interprétation féminine qui est revenu à l’actrice Houda Rihani.
Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 18ème édition a également décerné des prix dans la catégorie court métrage. Présidé par le  réalisateur marocain Noureddine Lakhmari, le jury a choisi de décerner le Grand Prix de la ville de Tétouan à la production franco-tunisienne de Leila Bouzid, « Mkhabbi fi kobba ». Et de consacrer les films « Apele tac » (Allemagne/Roumanie) d’Anca Miruna Lazarescu et « Sur la route du paradis » (France/Maroc) de la réalisatrice Uda Benyamina. Ces deux films remportent respectivement le Prix spécial du jury et le Prix de l’innovation.
Dans la catégorie documentaire, le jury présidé par l’Espagnol Antonio Delgado (directeur du Festival du film documentaire de Madrid), a été séduit par le film « My land » de Nabil Ayouch auquel il a décerné le Grand Prix de la ville de Tétouan pour les films documentaires. Alors que  les documentaires tunisien « Fellaga » du réalisateur Rafik Omrani et espagnol « Fuego sobre el Marmara » (Feu sur Marmara) du réalisateur David Segarra ont reçu respectivement le Prix de première œuvre et celui du jury.
Soulignons qu’un hommage a été rendu lors de cette soirée à trois personnalités du cinéma méditerranéen : Mohamed Majd (Maroc), Karim Abdelaziz (Egypte) et Hicham Rostom (Tunisie).