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C’est dans cet esprit que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de rééditer six productions marocaines, réalisées entre 2000 et 2004, et traitant de la partie la plus récente et la plus tourmentée de l’histoire du Maroc.
Il s’agit des films de fiction « Ali, Rabia et les autres…» du réalisateur Ahmed Boulane, «Taif Nizar» de Kamal Kamal, «Mémoire en détention» de Jilali Ferhati, «Mouna Saber» d’Abdelhaï Laraki, «Jawhara, fille de prison» de Saâd Chraïbi et «La chambre noire» de Hassan Benjelloun.
Un bel hommage pour ces cinéastes-pionniers « qui ont contribué, par leur talent, au long processus de lecture informée et pluraliste que le Maroc a entrepris depuis une décennie », peut-on lire sur le site de cette institution nationale chargée de la défense et de la promotion des droits de l’Homme et libertés au Maroc.
Bien plus qu’un hommage, cette initiative vise également à accompagner les recommandations de l’Instance équité et réconciliation en matière d’archives, d’histoire et de mémoire. Cela, dans l’objectif de « consolider les efforts de préservation de la mémoire conformément aux recommandations de l’IER », précise-t-on au CNDH.
Dans ce même volet, le Conseil rappelle d’ailleurs que « plusieurs projets associatifs relatifs à la mémoire ont été financés dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation dans leur volet sur la réparation communautaire ».
Il faut dire que le Maroc a déployé d’importants efforts en matière de préservation de la mémoire et de l’histoire du temps présent. Plusieurs initiatives ont été entreprises dans ce sens, confirmant la volonté du pays de ne pas occulter une partie de son histoire contemporaine fût-elle tourmentée.
De nombreuses initiatives dans cette perspective, figurent au premier rang : la publication de dizaines de témoignages d’anciens détenus, la création de l’Institut Royal de recherche sur l’histoire du Maroc, l’adoption d’une loi moderne sur les archives, le lancement de l’Institution archives du Maroc et de l’inventaire des archives publiques et privées marocaines.
Outre le travail mené par l’IER et ses recommandations en matière d’archives, d’histoire et de mémoire, s’ajoutent aussi d’autres initiatives tout aussi encourageantes et significatives comme la mise en place du master du temps présent et la construction du Centre d’études et de recherches sur l’histoire du temps présent.
Rappelons que le Conseil a organisé parallèlement à ces initiatives trois grands colloques auxquels ont participé des dizaines de chercheurs venant du Maroc et d’ailleurs. Organisées à Al Hoceima, (juillet 2011), Dakhla (décembre 2011), et Ouarzazate (janvier 2012), ces manifestations « ont donné lieu à une dynamique de création de trois musées régionaux d’histoire », souligne le Conseil.