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Mondialement connu, le cinéma iranien, qui triomphe depuis plusieurs années, sera une nouvelle fois présent à Cannes grâce au grand cinéaste Abbas Kiarostami (Palme d'or 1997) qui a présenté mardi son dernier film "Copie conforme", tourné en Italie avec Juliette Binoche dans le rôle principal.
L'homosexualité, l'oppression de la femme, le poids de la tradition, la religion, la solitude, les guerres, l'exil, les clivages sociaux sont autant de thèmes reflétant un surprenant kaléidoscope.
Devenu ces dernières années l'invité incontournable des festivals internationaux, le cinéma israélien sera lui aussi représenté à Cannes, dans la Quinzaine des réalisateurs, avec "Le Vagabond" d'Avishai Sivan.
Depuis 2007, plusieurs films israéliens ont obtenu des prix à l'étranger, notamment "La Visite de la fanfare" (Eran Kolirin), “Les Citronniers"Eran Riklis), "Beaufort" (Joseph Cedar), "Valse avec Bachir (Ari Folman), "Ajami" (Scandar Copti et Yaron Shani) ou encore "Lebanon" de Samuel Maoz (Lion d'or au Festival de Venise).
Le cinéma palestinien n'est pas en reste. En 2002, le cinéaste palestinien Elia Suleiman avait obtenu le Prix du jury avec la tragi-comédie "Intervention divine". En 2009, il était revenu à Cannes avec "The time that remains".
Cannes est également devenu un tremplin pour des films d'autres pays de la région, notamment le Liban.
"West Beirut" de Ziad Doueiry (1988), "Zozo" de Josef Kaluf (2005), "Sous les bombes" de Philippe Aractingi (2006) ou "Caramel" de Nadine Labaki (2007) ont connu un succès retentissant dans les festivals de cinéma à l'étranger, de Cannes à Toronto.
"Caramel", un film qui montre l'autre face d'un pays longtemps associé à la violence, raconte des épisodes aigres-doux de vies de cinq femmes qui se croisent dans un institut de beauté de Beyrouth. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, il avait été très applaudi au Festival de Cannes en 2007.
Mais le sujet favori du cinéma libanais reste la guerre civile (1975-1990).
"Ce n'est pas que nous voulions parler de la guerre", affirme Philippe Aractingi, réalisateur de "Sous les bombes", une fiction tournée dans un vrai décor de guerre au lendemain du conflit qui a opposé Israël au Hezbollah en 2006. "Néanmoins, la guerre, la réalité, revient toujours vous hanter".
Un autre réalisateur libanais Chadi Zeneddine s'est fait remarquer à l'étranger avec "Falling from earth""(2007). Projeté à Paris, New York et bientôt à Beyrouth, le film raconte l'histoire de quatre personnages au lendemain de la guerre, dont un homme qui vit dans les ruines d'un immeuble où il collectionne des photos de gens heureux.
Mais les réalisateurs libanais comme M. Aractingi se plaignent du manque de financements publics pour le cinéma libanais, contrairement aux pays voisins.
"C'est totalement absurde, je suis un réalisateur qui raconte des histoires de mon pays et je dois vivre à l'étranger pour trouver des fonds", explique-t-il.
La guerre inspire également le cinéma irakien, comme dans "le Fils de Babylone" de Mohammed al-Daradji, qui raconte l'histoire d'une mère à la recherche de son fils, un soldat porté disparu depuis 12 ans.
Le film a été primé au Festival de Berlin en février et a remporté le Prix d'Amnesty International.
Dans "Captain Abu Raed" (2007), du Jordanien Amin Matalqa, un vieil employé d'aéroport raconte à des enfants pauvres de son quartier des histoires qui font rêver. Il a également été primé à l'étranger, notamment aux festivals de Sundance et Heartland (Etats-Unis).