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Il est indéniable cependant que l'apport des pouvoirs publics au niveau de l'aide à la production demeure l'atout majeur d'une cinématographie taxée par la plupart des observateurs d'émergente. Cette année en effet, l'enveloppe de l'avance sur recettes est passée à 60 millions de dirhams à raison de trois sessions annuelles. Cela a permis au Maroc de parvenir à une production tournant autour d'une douzaine de films par an. Le Festival national du film qui vient de tenir sa dixième édition à Tanger est la vitrine de cette nouvelle dynamique. La décision de le transformer en rendez-vous annuel est un véritable test de la régularité de cette production. Tous les regards sont tournés vers la 11ème édition qui se tiendra au mois de novembre 2009: la profession cinématographique tiendra-t-elle le pari de réunir une douzaine de nouveaux films pour honorer cette échéance?
L'année 2008 a été marquée en outre par la commémoration du cinquantenaire du film de Ousfour, «Le fils maudit», présenté pour un nouveau public à Tanger, il a surpris par la charge émotionnelle qu'il véhicule malgré une production artisanale et une écriture quasi naïve. Un distributeur de la place touché par la réaction du public pense le rediffuser dans une sortie commerciale.
S'agissant de sortie, on aborde la part d'ombre de ce tableau positif au niveau de la production: le Maroc perd annuellement une dizaine de salles. En 2008 on a tourné difficilement à 80 écrans. Plusieurs facteurs concourent à vider nos villes de ce qui reste de leurs salles: les nouveaux schémas urbains qui omettent de proposer des lieux de loisirs, les moyens de transport, l'insécurité, les prix du billet plus le phénomène du piratage devenu une industrie parallèle. L'Etat et la profession du cinéma ont convenu d'une stratégie qui, dans la perspective de la décennie prochaine, va doter le pays de plus de 200 écrans. Une stratégie qui compte beaucoup sur le retour de l'investissement du privé dans le secteur.
En attendant, les films marocains font le bonheur des cinéphiles d'ici et d'ailleurs. Le cinéma marocain a décroché cette année une trentaine de prix à travers le monde au moment où sur le marché local, ces films caracolent en tête du box-office. Si au tout début de 2008, le cinéma égyptien a monopolisé les premières places, le film de Nabyl Ayouch, «Lola», est venu rétablir la supériorité du film marocain chez lui. Tendance confirmée par les performances réalisées en fin d'année par « Number one » de Zakia Tahiri et «Casanegra» de Nourdine Lakhmari.