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Ainsi, « le taux de chômage est passé de 10,6 à 10% au niveau national; de 14,9 à 14,3% en milieu urbain et de 4,6 à 3,9% en milieu rural », a relevé dans une récente note l’organisme public.
Mais à y regarder de plus près, il n’y a pas de raison de se réjouir de ce recul puisque le chômage continue à faire des ravages parmi les jeunes, les femmes et les diplômés.
En effet, force est de constater que ce taux est resté relativement élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (27,5%), les femmes (13,8%) et les diplômés (17,1%).
En outre, les données recueillies par le Haut-commissariat laissent apparaître un chômage relativement élevé parmi les diplômés de la formation professionnelle.
Ainsi qu’il l’a relevé dans sa note et « selon le diplôme, le taux de chômage des détenteurs d'un diplôme de formation professionnelle (23,9%) est supérieur à celui de l'ensemble des diplômés âgés de 15 ans et plus (17,1%). Il est nettement plus élevé parmi les femmes (36,5%) que les hommes (19,3%) et parmi les citadins (24,2%) que les ruraux (20,6%) », a indiqué le HCP.
S’agissant toujours de cette catégorie, le Haut-commissariat a noté également que le chômage affecte beaucoup plus les jeunes âgés de 15 à 29 ans, avec un taux de 42,6% (52,3% parmi les femmes et 37,7% parmi les hommes). Il est de 14,3% parmi les personnes âgées de 30 à 44 ans et de 3,7% parmi celles âgées de 45 ans et plus.
L’autre indice qui laisse place à un satisfecit prudent concerne le nombre de chômeurs à la recherche d’un premier emploi. A ce propos, il apparaît que près de 6 chômeurs sur 10 (57%) sont à la recherche de leur premier emploi (51,8% parmi les hommes et 68,1% parmi les femmes).
« Les deux-tiers des chômeurs (67,7%) chôment depuis une année ou plus (64,4% parmi les hommes et 74,7% parmi les femmes). D’un autre côté, 26,8% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement (21,9%) ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur (4,9%) », a souligné le HCP expliquant qu’environ 8% des chômeurs sont découragés par la recherche active d’un emploi et qu’ils sont à 86% citadins, 56% masculins, 53% jeunes âgés de 15 à 29 ans et 80% diplômés.
Dans sa note, soulignons que le HCP a aussi noté des améliorations sur le front du sous-emploi, entre le 3ème trimestre de 2017 et la même période de 2018. Selon ses observations, « le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a baissé de 1.027.000 à 1.022.000 personnes au niveau national, de 479.000 à 484.000 personnes dans les villes et de 548.000 à 538.000 à la campagne ».
Il ressort ainsi que le taux de sous-emploi est passé de 9,9 à 9,7% au niveau national, de 8,3 à 8,2% en milieu urbain et de 11,8 à 11,6% en milieu rural, alors que le taux de sous-emploi des hommes (11%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5,3%).
S’il est presque de même niveau dans les villes (8,2% parmi les hommes et 8,5% parmi les femmes), ce taux est 6,5 fois plus important parmi les hommes (14,8%) que parmi les femmes (2,3%) en milieu rural.
En ce qui concerne la population active occupée sous-employée, les données analysées suggèrent qu’elle est en majorité masculine (88%), rurale à 52,7%, jeune ne dépassant pas 30 ans à 37% et diplômée à 45,6%.
Le Haut-commissariat a noté aussi que parmi les 1.022.000 personnes en situation de sous-emploi, 853.000 (83,5%) exercent un emploi rémunéré (82,6%parmi les hommes et 90% parmi les femmes).
« Les deux tiers des personnes en situation de sous-emploi (681.000) le sont pour des raisons liées à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi », a-t-il souligné.
Selon les principaux indicateurs du marché de travail observés durant la même période, 71,5% des chômeurs sont concentrés dans les régions de Casablanca-Settat (24,4%), Rabat-Salé-Kénitra (16,1%), Fès-Meknès (10,2%), Marrakech-Safi (9,2%) et l’Oriental (11,6%).
Ces indicateurs suggèrent également que « les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra avec 19,4%, de Guelmim-Oued Noun (17,3%), de l’Oriental (17,3%) et d’Eddakhla-Oued Eddahab (13,1%) », a noté le HCP soulignant, en revanche, que les taux les plus bas sont relevés dans les régions de Marrakech-Safi (6,8% )et de Béni Mellal-Khénifra (4,9%).
Enfin, entre le troisième trimestre de l’année 2017 et la même période de 2018, il ressort que l’économie marocaine a créé 122.000 postes d’emploi, 118.000 en milieu urbain et 4.000 en milieu rural.
En détail, « les services ont créé 98.000 emplois, l’"industrie y compris l'artisanat" 19.000, l’"agriculture, forêt et pêche" 9.000 alors que le secteur des BTP en a perdu 4.000 », a noté le Haut-commissariat.