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La Joint Improvised Explosive Device Defeat Organization ou JIEDDO (Organisation improvisée conjointe pour la défaite des engins explosifs), un nom qui ne s'invente pas, travaille depuis des années pour lutter contre les bombes dissimulées notamment au bord des routes qui ont tué de nombreux soldats américains en Irak et en Afghanistan. Si la situation s'est nettement améliorée en Irak, elle ne cesse de se dégrader en Afghanistan. Il y a eu dans ce pays 1.062 attaques à la bombe au cours des huit premiers mois de l'année contre 820 durant la même période de 2009, souligne Popular Science.
Cela rend encore plus embarrassante la conclusion des études et des tests présentée il y a quelques jours par le directeur de la JIEDDO, le général Michael Oates. Les détecteurs les plus sophistiqués fabriqués par son équipe de recherche en dépendant des milliards de dollars sont seulement capables de repérer 50% des bombes dissimulées. Quand les soldats sont accompagnés de chiens, ce nombre passe à 80%. Les ingénieurs ne sont tout simplement pas capables d'approcher la capacité de détection des molécules de produits chimiques constituant les explosifs du nez d'un chien. Et il leur a fallu six ans et près de 19 milliards de dollars pour s'en rendre compte.
Plutôt que d'investir dans les détecteurs, le JIEDDO dépense maintenant son budget dans des drones pour repérer les poseurs de bombes et des brouilleurs de fréquences radio pour empêcher leur mise à feu à distance. Le Congrès a tout de même décidé de réduire de moitié les sommes allouées à cette équipe de recherche. Elles auraient pu servir à dresser une véritable armée de chiens renifleurs…
La Commission des forces armées de la chambre des Représentants soulignait déjà en mars qu'il est "difficile de trouver un effet positif aux fonds dépensés" par l'équipe de recherche du Pentagone. Créée en 2004, elle avait alors déjà reçu 18,77 milliards de dollars.