-
Malgré le danger, les traversées illégales de la Manche sur de petits bateaux en hausse en 2024
-
Le FBI enquête sur les liens "terroristes" de l'attaque à la voiture-bélier de la Nouvelle-Orléans
-
La Défense civile de Gaza fait état de 11 morts dans une frappe israélienne
-
Le ministre syrien des Affaires étrangères arrive en Arabie Saoudite pour sa 1ère visite à l'étranger
-
Les forces syriennes lancent une opération à Homs
Aucun pays n'a formellement reconnu le nouveau régime afghan, mis en place après le retour des talibans au pouvoir en août.
Dans un message diffusé vendredi, quelques jours avant l'Aïd el-Fitr, la "fête de la rupture du jeûne" qui marque la fin du mois du ramadan, le chef suprême, Hibatullah Akhundzada, ne s'est pas étendu sur les points de friction avec la communauté internationale, en particulier la réouverture des écoles secondaires pour les filles.
Au contraire, il a estimé que la reconnaissance était la priorité "pour que nous puissions résoudre nos problèmes formellement et dans le respect des normes et principes diplomatiques". "Sans l'ombre d'un doute, le monde s'est transformé en un petit village", a ajouté M. Akhundzada, qui vit reclus à Kandahar, le centre spirituel des talibans, et n'avait jamais été vu en public entre sa nomination en 2016 et le retour au pouvoir des talibans.
En octobre, les islamistes ont diffusé un enregistrement audio du chef suprême lors d'un événement présenté comme une sortie publique, mais sa présence n'y a jamais été confirmée de source indépendante. Certains analystes continuent même à douter qu'il soit toujours en vie. "L'Afghanistan a son rôle à jouer dans la paix et la stabilité du monde. A ce titre, le monde devrait reconnaître l'Emirat islamique", a-t-il ajouté.
Ce message est publié alors que la situation sécuritaire semble à nouveau se détériorer en Afghanistan, après s'être beaucoup améliorée depuis l'arrivée au pouvoir des talibans. Plusieurs attentats à la bombe, souvent revendiqués par le groupe Etat islamique et ciblant la minorité chiite hazara, ont été menés ces dernières semaines dans tout le pays.
M. Akhundzada n'y a pas fait directement allusion, mais s'est réjoui que l'Afghanistan ait été capable de créer "une forte armée islamique et nationale", ainsi qu'un "solide service de renseignement". Une grande partie de la communauté internationale souhaite que la reconnaissance et l'aide humanitaire dont l'Afghanistan a désespérément besoin soient directement liées au respect des droits des femmes.
A leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples que lors de leur premier régime (1996- 2001), quand les femmes étaient privées de presque tous leurs droits. Mais ils ont à nouveau progressivement érodé ces droits, balayant 20 années de liberté conquise par les femmes. Celles-ci sont désormais exclues des emplois publics, interdites de voyager seules ou encore obligées de s'habiller selon une interprétation stricte de la charia, la loi islamique.