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Le général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert a fait le tour du port et constaté "les traces des pilonnages", a déclaré à l'AFP le directeur-adjoint de cette installation, Yahia Charafeddine.
Selon lui, le général Cammaert a déclaré aux responsables du port que la communauté internationale était "déterminée à mettre fin au conflit au Yémen, une guerre qui a été oubliée durant des années".
Il a insisté, selon la même source, sur l'"application de l'accord" de cessez-le-feu entériné par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, votée vendredi à l'unanimité de ses membres.
Le général Cammaert a l'intention de consacrer le reste de la journée à des visites sur les lignes de front entre rebelles Houthis et forces pro-gouvernementales autour de la ville.
Le chef des observateurs est arrivé dimanche dans cette ville aux mains des rebelles, au lendemain d'une rencontre avec le gouvernement, dans le cadre de ses efforts pour convaincre les belligérants de respecter cette trêve fragile.
Il doit présider mercredi, selon l'ONU, la première réunion du comité mixte (rebelles-gouvernement) chargé de mettre en oeuvre la trêve mais aussi le retrait des combattants des ports de Hodeida, de Salif et de Ras Issa.
Le gouvernement et les rebelles s'accusent mutuellement de porter la responsabilité des violations de la trêve, qui ne semblent pas mettre en péril, pour le moment, la mission de l'équipe du général Cammaert.
Dimanche, l'agence officielle Saba contrôlée par le gouvernement a évoqué, en citant des responsables anonymes, "63 violations par les Houthis de la trêve durant les trois premiers jours du cessez-le-feu".
Les médias des Houthis ne cessent de leur côté d'accuser les troupes gouvernementales de violer cette trêve par des tirs ou de simples travaux de fortification des lignes de front.
L'essentiel de l'aide humanitaire et des importations alimentaires du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, passent par ces ports.
Le général Cammaert s'était tout d'abord rendu samedi à Aden, la grande ville du sud, où siège le gouvernement. Il avait "pressé" l'exécutif yéménite et la coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite qui le soutient "de faire respecter la trêve" à Hodeida "et de coopérer afin d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire", selon l'ONU.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté vendredi à l'unanimité une résolution prévoyant l'envoi d'observateurs civils au Yémen afin de superviser l'évacuation des combattants de Hodeida et de sécuriser le fonctionnement de ses ports (ceux de Hodeida, mais aussi de Salif et Ras Issa), par où passe une large part de l'aide humanitaire et des importations du pays.
Tenue par les rebelles, cette ville de quelque 600.000 habitants est en conséquence un enjeu stratégique dans la guerre qui oppose depuis 2015 les rebelles Houthis, appuyés par l'Iran, aux forces progouvernementales, soutenues militairement par une coalition menée par l'Arabie saoudite.
La guerre au Yémen a fait au moins 10.000 morts depuis 2015 et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon les Nations unies. Jusqu'à 20 millions d'habitants sont par ailleurs "en situation d'insécurité alimentaire", d'après l'ONU.