-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
Le chanteur, mondialement connu pour son tube "I Believe I Can Fly" et ses 75 millions de disques vendus, a en revanche été acquitté par un jury fédéral pour d'autres chefs d'inculpation d'obstruction à la justice. Lui et deux anciens associés - également acquittés mercredi - étaient accusés d'avoir perturbé le cours de son procès pour pédopornographie en 2008, au cours duquel le jury l'avait déclaré non coupable. Il leur était reproché d'avoir à la fois menacé et corrompu une victime, qui n'avait alors pas témoigné. Aujourd'hui âgée de 37 ans, elle s'est cette fois exprimée.
Des extraits de vidéos montrant des violences sexuelles commises par R. Kelly sur des jeunes filles, dont l'une n'avait que 14 ans, ont été diffusés pendant le procès. Le jury composé de 12 personnes a mis environ 11 heures pour parvenir à ce verdict, qui pourrait venir ajouter une lourde peine de prison aux 30 ans de réclusion auxquels R. Kelly a déjà été condamné. Sa peine, qui sera fixée ultérieurement, pourrait aller "de dix à 90 ans de prison", a précisé le bureau du procureur dans un communiqué.
Le verdict "oblige Robert Kelly à rendre des comptes pour les violences sexuelles commises sur une adolescente de 14 ans", a déclaré le procureur John Lausch. "Les souffrances infligées par M. Kelly à ses victimes sont immenses", a-t-il ajouté, saluant la "force, la détermination et le courage" de celles qui ont témoigné lors du procès. L'artiste avait déjà été reconnu coupable en septembre 2021 à New York d'avoir piloté pendant trois décennies un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes.
Ce procès avait été considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo: c'était la première fois que la majorité des plaignantes étaient des femmes noires et qu'elles accusaient un artiste noir.
Pendant des décennies, le succès de R. Kelly avait été terni par des soupçons de violences sexuelles, objet de rumeurs persistantes. Il était longtemps parvenu à les faire taire avec des accords financiers prévoyant des clauses de confidentialité.
Bouillon de culture
Roman Polanski
Un procès en diffamation à Paris a été ordonné contre le metteur en scène Roman Polanski à la suite d'une plainte de l'actrice Charlotte Lewis visant des propos où le cinéaste mettait en doute la véracité des abus sexuels dont elle l'accuse, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.
Une ordonnance du 30 août renvoie devant le tribunal correctionnel de Paris, à une date pour l'instant non fixée, M. Polanski, 89 ans, jamais jugé jusque-là en France dans un dossier relatif à ces accusations d'abus sexuels.
En droit de la presse, le renvoi devant le tribunal est quasi-automatique dans une telle procédure et le fond des accusations est examiné à l'audience.
Sollicité, les avocats de M. Polanski, Mes Hervé Temime et Delphine Meillet, n'ont pas souhaité commenter et "réservent leurs explications pour le tribunal".
La seconde a ajouté qu'elle "ne savait pas si M. Polanski entendait comparaître" ou serait représenté à l'audience.
La directrice de publication de Paris Match, qui avait publié l'entretien en cause, sera également jugée dans ce dossier.
Dans un long entretien publié par l'hebdomadaire en décembre 2019, M. Polanski déclarait notamment: "Voyez-vous, la première qualité d'un bon menteur c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ces contradictions". "C'est bientôt le temps de l'audience. Nous l'attendons avec envie et sérénité", s'est félicité mercredi Me Benjamin Chouai, avocat de l'actrice britannique avec Me Fabrice Epstein. Il avait déposé plainte avec constitution de partie civile en mars 2020.