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Jordi "Sanchez m'informe qu'il retire sa candidature à la présidence, estimant que c'est le meilleur service qu'il puisse rendre au pays", a déclaré Roger Torrent à la presse, en évoquant la difficulté à l'investir compte tenu de son incarcération et en dénonçant "l'atteinte à ses droits fondamentaux".Jordi Sanchez, ancien dirigeant de la puissante association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), est en détention provisoire depuis la mi-octobre pour avoir participé le 20 septembre à une manifestation contre des perquisitions qui avait bloqué pendant plusieurs heures les personnes chargées de ces perquisitions dans le bâtiment concerné.
M. Sanchez, 53 ans, est poursuivi dans le cadre de l'enquête pour "rébellion, sédition et malversation de fonds" qui vise le noyau dur des dirigeants indépendantistes, en lien avec la tentative de sécession de la Catalogne au mois d'octobre 2017.
Il a été élu député le 21 décembre, alors qu'il était en prison.
Sa candidature avait été annoncée début mars après le renoncement de l'ex-président Carles Puigdemont, installé en Belgique où il échappe pour l'instant aux poursuites de la justice espagnole.
Par ailleurs, L'ex-président catalan en fuite Carles Puigdemont a regretté dimanche, dans une interview à la Tribune de Genève, de ne pas avoir proclamé plus tôt l'indépendance de la Catalogne, et a affirmé être tombé dans un "piège" tendu par le gouvernement central espagnol.
M. Puigdemont a été destitué par le gouvernement espagnol après la proclamation symbolique d'une "République catalane" indépendante le 27 octobre et, poursuivi en Espagne pour "rébellion" et "sédition", s'est exilé en Belgique. Il se trouvait ce weekend à Genève pour participer au Festival du film et forum international sur les droits humains.
Dans une interview à la Tribune de Genève, il a affirmé que son intention initiale avait été de proclamer l'indépendance juste après le référendum d'autodétermination interdit organisé par les séparatistes le 1er octobre 2017.
"Le 10 octobre, nous avions prévu de proclamer l'indépendance, mais j'ai décidé d'en suspendre les effets concrets pour laisser une porte ouverte au dialogue avec le gouvernement espagnol. C'était ce qu'on m'avait suggéré de faire du côté de Madrid", a déclaré le leader indépendantiste.
"Il s'agit de sources directes auprès du gouvernement espagnol, de son médiateur, et d'autres", a-t-il insisté.
"J'ai donc agi de manière responsable, voire risquée car tout le monde s'attendait à une proclamation effective. J'ai choisi de donner une chance au dialogue. Malheureusement, c'était un piège car il n'y a eu aucune réaction positive du gouvernement", a-t-il poursuivi.
"Si c'était à refaire, je ne suspendrais pas la proclamation d'indépendance", a ajouté M. Puigdemont.
Il a assuré qu'il ne se trouvait pas à Genève pour demander aux autorités suisses d'intercéder dans le conflit. "Mais tout ce qu'on peut faire de l'extérieur pour favoriser un dialogue est dans l'intérêt des Catalans, des Espagnols et de tous les Européens", a-t-il déclaré.