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Pas de nouveau gouvernement à l’horizon. Les partenaires de la majorité ne se l’expliquent pas. Et le chef du gouvernement, pourtant si prompt à se faire champion de la communication, est en mode silence. Les appels à la sortie de crise et à l’instauration d’une vie institutionnelle normale lancés par le PPS que préside Nabil Benabdallah n’y font toujours rien. Mercredi 18 septembre, le bureau politique du parti des anciens communistes a lancé un nouvel appel -le deuxième en une semaine- pour que soit trouvée «une rapide sortie de la situation d’atonie et d’attentisme dans laquelle vit actuellement le pays, et ce à travers la formation du nouveau gouvernement dans les plus brefs délais et le retour à une vie politique et institutionnelle normale en vue de créer les conditions d’une rapide reprise du train des réformes déjà initiées par le pays depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution et la mise sur pied de l’actuel gouvernement». Les tractations entre le PJD et le RNI se sont arrêtées. Abdelilah Benkirane et Salaheddine Mezouar ne se rencontrent plus. A l’évidence, il n’y a pas eu d’accord. «Même si le chef du gouvernement n’a pas pris le soin de l’expliquer à l’opinion publique qu’il tient à distance de tout ça. Une opinion publique qu’il avait pourtant pris l’habitude de prendre à témoin pour dénoncer les crocodiles et les démons ! », ironise ce député de l’Union socialiste des forces populaires.Cette situation de «non gouvernement» n’a pourtant pas empêché les polémiques gouvernementales. Encore une fois, elles sont alimentées par la frange islamiste de l’Exécutif.
Pas de gouvernement mais
des polémiques à la pelle
La palme revient à Najib Boulif, le ministre PJD des Affaires générales et de la Gouvernance. Ce ministre de l’indexation a fait trois déclarations qui sont autant de polémiques. Il a d’abord reproché à son pair du gouvernement et du secrétariat général du PJD, le ministre de la Communication Mostafa El Khalfi, d’avoir causé une perte de 200 millions de dirhams au budget de l’Etat et ce après avoir évoqué publiquement le coût des assurances appliquées au prix du carburant. «Cela nous a coûté 200 millions de DH supplémentaires exigés par la société d’assurances concernée !» s’est exclamé Najib Boulif devant la commission parlementaire de l’économie et des finances. Pour ce membre du Bureau politique du parti de la Rose, tout cela fait un peu désordre. Deux ministres appartenant non seulement au même gouvernement mais aussi et surtout à la même famille politique qui s’échangent de telles accusations, suscite bien des inquiétudes. «Le gouvernement tangue comme un bateau ivre et on se demande qui est encore à bord», s’interroge notre interlocuteur.
Autre polémique mais même ministre. Cette fois, Najib Boulif a tiré à boulets rouges sur Ahmed Lahlimi, le Haut commissaire au plan. Il y a quelques jours à peine, le HCP a rendu publique une note relative aux conséquences de l’application du système d’indexation partielle des prix des produits pétroliers. Une telle indexation, ont soutenu les experts du HCP, va se répercuter sur les prix des produits de consommation. Une mise en garde qui n’a pas du tout été au goût du ministre des Affaires générales et de la Gouvernance qui a accusé Ahmed Lahlimi d’adopter «une démarche politique et non économique» en livrant des données «approximatives et générales». Sous le gouvernement d’alternance que dirigeait le socialiste Abderrahmane Youssoufi, Lahlimi occupait exactement les mêmes poste et fauteuil que Boulif…
Jamais deux sans trois. La troisième et (pour le moment) dernière sortie d’un Boulif prêt à s’emporter concerne les ministres istiqlaliens, ceux-là mêmes dont le parti organisait hier dimanche une grande marche à Rabat pour dénoncer la hausse des prix des carburants. Deux d’entre eux, fait valoir le responsable gouvernemental islamiste, ont signé le décret relatif au système d’indexation des prix des produits pétroliers. Il s’agit du ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, nommé depuis à la tête du conseil économique, social et environnemental et de celui en charge de l’Energie et des Mines, Fouad Douiri. «Ils ne s’y sont pas opposés. Ils n’ont rien dit en Conseil de gouvernement. Comment dès lors leur parti peut-il appeler à une marche de protestation ?» a en substance déclaré le ministre des Affaires générales avant d’ajouter que la rue ne lui fait pas peur. «Nous, nous mobilisons autant de monde dans une seule ville», a-t-il déclaré mercredi lors d’une rencontre avec la presse au sein de son département. «Voici un ministre du PJD qui menace une fois de plus de faire sortir les citoyens dans la rue. Après un an et demi de pouvoir, ces gens n’ont pas encore compris qu’ils ne sont plus dans l’opposition. On ne gouverne pas en organisant des manifestations dans la rue», conclut cette députée de l’opposition.