Le World Economic Forum (WEF) a publié, le 9 mai courant, une nouvelle version du «Global Information Technology Report» dans laquelle le Maroc est positionné au 90ème rang dans le classement 2014 sur l’indice de disposition à la connectivité (Networked Readiness Index, NRI), au lieu du 99è, comme cela figurait dans la première version du Rapport du 6 mai dernier.
Le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique explique dans un communiqué que l’erreur dans le classement du Maroc sur cet indice est due à une reprise erronée de données exploitées par le WEF concernant des indicateurs des services en ligne et de l’e-Participation qui figurent dans le rapport de l’ONU, comme l’a signalé le Département aux services du Forum.
Le ministère a, par ailleurs, signalé des incohérences au niveau de certains indicateurs qualitatifs comme celui de l’utilisation par les citoyens des réseaux sociaux, où le Maroc a régressé au niveau du classement mais aussi de la note, souligne le texte, qui précise que ces éléments n’ont pas été pris en considération par le WEF dans la version corrigée du rapport. «En effet, il est invraisemblable que la note du Maroc baisse en 2014 alors que le nombre d’internautes augmente et que le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux croît aussi (5,2 millions d’utilisateurs Facebook en mai 2013 contre 5 millions en novembre 2012)», indique le ministère qui «en vue d’améliorer ce classement et d’assurer un suivi plus rapproché des facteurs impactant le NRI, envisage une feuille de route bien ciblée».
«A ce titre, le ministère compte entamer un processus de collaboration bilatérale, qui commence par comprendre précisément les mécanismes de notation et identifier les Quick Win tout en informant des réalisations marocaines dans le secteur IT, justice, climat des affaires....», souligne-t-on de même source.
«Cette démarche sera menée en parallèle avec les chantiers de fond qui restent à accélérer, comme l’environnement politique et réglementaire (loi E-Gov, lutte contre la contrefaçon logicielle...), le renforcement de l’infrastructure Télécom et le développement du contenu numérique (notamment l’Open Data), le développement du capital humain, l’amélioration de l’usage des TI par l’administration (introduction des TIC dans les stratégies sectorielles, mise en ligne de plus de services transactionnels ) ou encore l’amélioration de l’impact social (stratégie nationale e-Participation, Internet dans les écoles )», conclut le texte.
L’indice NRI est composé de 54 indicateurs dont 27 sont qualitatifs et issus de l’enquête annuelle sur la compétitivité menée par le WEF auprès d’acteurs locaux, et 27 quantitatifs provenant de rapports élaborés par des organismes tiers tels que l’ONU, la Banque mondiale, l’UIT ou encore l’UNESCO.