Le suspens a été jusqu’au bout et le départage n’a pu se faire que lors de l’ultime journée où le WAC donnait le ton à domicile au FUS, le Raja se déplaçait à Rabat pour croiser le fer avec les FAR alors que le DHJ se rendait à Khémisset pour jouer l’IZK.
De ces trois postulants au titre, seul le Raja tenait son destin en main. Une victoire lui aurait donné le sacre, quels que soient les résultats des deux autres explications. Sauf que le club des FAR n’était pas prêt à faire de cadeau aux Verts, ce qui est tout à son honneur. Les Rajaouis ont cédé le pas donc, au grand bonheur des Wydadis qui se contentés d’assurer l’essentiel face au FUS. Un court succès grâce à une réalisation de l’inévitable Mustapha Bidoudane. Les Rouges ont su tenir ce résultat jusqu’au dernier souffle de la partie, contrairement à des Jdidis qui entretenaient une petite lueur d’espoir de voir les Fussistes revenir dans la partie, tant qu’eux menaient devant l’IZK. C’était le scénario idéal, le seul d’ailleurs accordant le sacre à l’équipe doukalie. Mais les choses se sont passées autrement, puisque ce sont les Jdidis qui se sont fait rejoints à la marque sur un penalty vivement contesté par le Difaâ.
La boucle est bouclée sur un exercice, sanctionnée par une consécration wydadie. Le club avait mis tous les atouts de son côté, à commencer par des renforcements à coups de millions, pour que cette année soit aux couleurs rouges. Sauf que la saison n’a pas été toute rose pour les hommes du président Akram qui ont connu de moments de doute et d’inquiétude. Un coach qui jette l’éponge, sans vouloir assumer ses ratages, abandonnant le club à son propre sort à quatre manches de la fin du concours. Mais derrière, le WAC a pu compter sur sa composante essentielle : son formidable public. Des spectateurs qui ont toujours répondu présent, poussant les acteurs du jeu à se ressaisir et à reprendre confiance pour aligner de probants résultats menant tout droit vers le sacre.
Un sacre qui, faut-il le rappeler, n’a nécessité au club lauréat qu’un maigre butin de 54 unités. Sur trente matches joués, le WAC a gagné quinze, contre neuf nuls et six défaites, inscrivant 36 buts et encaissant 22. Un bilan modeste qui reflète la médiocrité d’un championnat national qui veut pourtant passer au professionnalisme en 2011-2012.
Bref, chapeau bas au Wydad qui retrouvera la saison prochaine la compétition continentale, en étant engagé dans la Ligue des champions. Le WAC, dont les dirigeants ont compris qu’une grande équipe est conditionnée par de grands joueurs, aura la lourde tâche de redorer le blason du football national sur la scène africaine et de nous faire oublier les sorties par la petite porte enregistrées cette saison.