Le club, qui date de l’époque internationale de la ville du Détroit et qui a, à son actif, un palmarès éloquent en termes de titres nationaux et internationaux remportés et de joueurs formés, risque de perdre une grande partie de son assiette foncière suite à une décision de la justice reconnaissant le droit d’un privé sur ce terrain.
Selon les responsables du club, une solution a été trouvée à l’issue de négociations marathon et une mobilisation en faveur du club qui a duré des années et a impliqué de nombreux acteurs de la société civile.
L’accord consiste en un échange de terrains, le propriétaire légal renonçant à ses droits sur 2.200 m2 en faveur du club. En contrepartie, la commune urbaine, propriétaire du capital foncier du TCMT, devra céder à l’intéressé un terrain de 500 m2 situé à proximité du site.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, le président du club, Mohamed Alami Mejati, a affirmé que tous les recours devant la justice ont été épuisés pour empêcher le délogement de cette grande partie des terrains nécessaires à la survie du club, notant que cette solution représente le dernier espoir des adhérents du TCMT et de l’ensemble des amateurs du sport dans la ville.
Seulement, cette solution nécessite l’aval du conseil communal de Tanger, qui a mis cette affaire à l’ordre du jour de sa prochaine session ordinaire, a-t-il ajouté, soulignant que tout dépend maintenant d’un vote favorable des membres du conseil.
“Sauver le TCMT revient à sauver une partie de la mémoire de Tanger. Ce club municipal, qui appartient à la ville n’est pas une entreprise privée”, tient à rappeler M. Alami, récemment élu à la tête d’un nouveau bureau directeur. Il dispose d’une longue histoire au service du tennis national et a formé de nombreux tennismen qui ont porté le drapeau marocain à l’étranger, en plus d’accueillir des tournois et manifestations de niveau national et international.
Il s’agit aussi de sauvegarder l’un des derniers espaces sportifs, culturels et de loisirs qui subsistent au centre de Tanger face à la marée immobilière qui a englouti la plupart des espaces verts de la ville, a-t-il estimé.