L'un des six blessés a été grièvement atteint, a précisé le ministère sur son compte Twitter : "Un attentat terroriste a visé des policiers en patrouille dans le secteur de Sitra. Il a coûté la vie à deux d'entre eux et gravement blessé un troisième", a-t-il dit. Cinq autres policiers ont été plus légèrement blessés.
Samedi, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation de deux Bahreïnis soupçonnés d'avoir tenté d'introduire dans le pays des explosifs et des armes en provenance d'Iran.
Les autorités de Manama accusent l'Iran de soutenir le mouvement de contestation de la majorité chiite qui réclame depuis 2011 des réformes politiques à la monarchie sunnite, notamment une véritable monarchie constitutionnelle.
Le ministère bahreïni de l'Intérieur avait indiqué samedi que des explosifs de type C4, huit fusils Kalachnikov et différentes munitions que les deux suspects tentaient de faire entrer à Bahreïn avaient été récupérés au fond de la mer lors d'une opération de police menée la semaine précédente.
Manama a rappelé samedi son ambassadeur à Téhéran pour protester contre des "déclarations hostiles de dirigeants iraniens", une semaine après un discours du numéro un iranien, Ali Khamenei, affirmant le soutien de son pays aux "peuples opprimés" de certains pays dont celui de Bahreïn.
Téhéran a répliqué dimanche en affirmant que Bahreïn cherche à provoquer des "tensions" dans la région en lançant des accusations "infondées" contre l'Iran qui dément toute ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn, même s'il soutient ouvertement les partis d'opposition d'obédience chiite.
En visite au Koweït dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait lui aussi rejeté comme "infondées" les affirmations de Bahreïn.
"Je le dis ouvertement: les affirmations (de Bahreïn) sont totalement fausses", avait-il déclaré, accusant Manama de vouloir "empêcher tout progrès dans la coopération entre l'Iran et les autres pays du Golfe".
Bahreïn a été ébranlé en 2011 par une vague de manifestations en faveur de la majorité chiite, qui se juge marginalisée par la dynastie sunnite au pouvoir.